
La ministre des Affaires étrangères a, ce mercredi à lors de la cérémonie de présentation des nouvelles autorités aux cadres et agents du ministère à Kinshasa; dénoncé les antivaleurs qui minent son ministère et en a appelé à la conscience de ses administrés pour y mettre fin, car cela ternit et l'image de ce portefeuille et celle du pays.
Pour Marie Tumba Nzeza, le ministère des affaires étrangères est "effectivement à terre" à cause des "antivaleurs".
Parmi ses antivaleurs, la ministre énumère notamment :
1. La corruption,
2. Le clientélisme,
3. Le trafic d'influence,
4. La disparition des documents,
4. L'extorsion de petits montants aux visiteurs pour un "bonjour" ou "un aurevoir",
5. La spoliation du patrimoine de l'État Congolais par la vente d'immeubles abritant des ambassades ou représentations diplomatiques du pays au bénéfice de certains individus à l'insu du Ministre,
6. Le vol des recettes générées par la vente des visas, des passeports et autres imprimés de valeur.
Elle en a tiré la conclusion selon laquelle : priver l'Etat de son dû débouche sur gouvernance calamiteuse.
" De la privasation de l'État de son dû par certains, découle une gouvernance administrative calamiteuse , avec comme conséquence, en ce qui concerne notre ministère ce qui suit : l'existence d'un personnel flottant dont la mécanisation se fait toujours attendre, des primés instituées mais dont le paiement pose problème, l'octroi de missions sans nécessairement tenir compte ni des compétences, ni de l'expérience (...), l'envoi d'intrus membres de famille ou amis sans qualification avérée en poste diplomatiques, des chancelleries...'', a- t-elle affirmé.
Ceci, explique-t-elle ne lui facilite pas la tâche.
Sous d'autres cieux, un ou une ministre entrant n'a pratiquement qu'un souci : affirmer sa vision et présenter son programme d'action. Chez nous, en revanche plus, particulièrement en ce qui concerne le ministère des Affaires étrangères, c'est avant tout un monceau de problème qui vous assaille, déplore-t-elle.
Tumba Nzeza, pour y remédier, en appelle à la conscience des agents et cadres du ministère des affaires étrangères pour redorer l'image de ce porte-feuillle.
" (...) la participation active de tous les fonctionnaires est requise pour redorer notre image propre, celle de notre Ministère et par devers lui, l’image de notre cher pays. Je vois bien que le Ministère des Affaires Etrangères regorge de femmes et d’hommes très compétents, travailleurs, dévoués, qui ne demandent qu’à être mis dans des conditions sociales et professionnelles dignes, afin qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes", a-t-elle souligné.
Ange Makadi Ngoy