
Dans une correspondance de ce mercredi 4 décembre 2019 adressée au chef d’état-major des Forces Armées de la RDC, le député national élu de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, Muhindo Kasekwa Jean-Baptiste, propose des pistes de solutions pour éradiquer l’insécurité persistante dans la région de Beni, avant le 15 décembre prochain.
Jean-Baptiste Kasekwa déplore les morts de 109 civils en l’espace de 21 jours soit du 09 au 30 novembre de l’année en cours. Lors de son récent séjour à Beni et Oïcha la semaine dernière, il dit avoir assisté à l’enterrement de 27 de victimes d’un carnage, signé présumés ADF.
La consternation des habitants s’observe par des manifestations « de rejet net de la présence des forces de la MONUSCO reprochées de non-assistance à la population en danger ». Une situation qui selon le député, écarte « indiscutablement le scepticisme des autorités quant à la volonté de la population de Beni de voir cette guerre prendre fin ».
« Au cas contraire, c’est dans le chef de commandement des FARDC sous votre responsabilité que la population s’interroge si le maintien de cette guerre n’est pas exprès », s’insurge Kasekwa dans la copie de sa lettre au chef d'état-major de l'armée, parvenue à 7SUR7.CD.
Sur ce, il insiste sur « le relèvement des officiers et troupes militaires en dehors du Nord-Kivu, de diligenter des enquêtes sérieuses contre les officiers et procéder à un audit minutieux sur leur enrichissement illégal », en vue de comprendre les causes de la persistance de cette situation d'insécurité dans la région de Beni.
« Je suis persuadé que si vous amorcez héroïquement ces démarches, vous allez voir l’ennemi fuir de lui-même. Et ainsi, on peut mettre fin à cette guerre d’ici le 15 décembre de l’année en cours », conclut-il.
Glody Murhabazi, à Goma