707 miliciens Maï-Maï se sont rendus, tard dans la soirée de mercredi 04 décembre, aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo, (FARDC) à ChaniChani, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Ces belligérants sont en majorité du groupe rebelle Uhuru.
D’après le général autoproclamé de cette milice, l’objectif est de fédérer les efforts afin de combattre définitivement les rebelles d’Allied Democratic Force (ADF), auteurs de plus de 3.000 morts dans l’Est de la RDC (Beni-ville et territoire) depuis 2014.
« Nous avons un engagement de travailler pour notre pays. Nous (Miliciens qui se sont rendus, Ndlr) sommes ici à 707. Que ceux qui sont encore en brousse viennent nous rejoindre pour aider à combattre l’ADF. Aujourd’hui, l’ennemi nous malmène et nous devons le combattre. Si les ADF ne se retirent pas d’eux-mêmes, qu’ils se préparent alors des cercueils », a déclaré Mzee Muhasa Uhuru, chef de fil de ces miliciens.
La reddition de ces Maï-Maï est vivement saluée par le Colonel Mukulu, envoyé du chef d’état-major général des FARDC dans la région de Beni. Cet officier supérieur de l’armée affirme que ces derniers vont subir une petite formation militaire avant d’appuyer les forces loyalistes, engagées dans la traque des ADF.
« Je suis très surpris positivement. Je pensai que je serai en face de 3 miliciens. Lorsque je vous vois, je me dis que le Congo va maintenant retrouver sa paix. Dès aujourd’hui (mercredi soir, Ndlr), sachez que vous êtes entre les mains du gouvernement. Le chef d’état-major général me dit de vous signaler que nous sommes ensemble. Vous allez faire une petite formation pour combattre l’ADF, car, c’est vous qui maitrisez bien cette forêt », a-t-il indiqué.
Ces miliciens Maï-Maï rendus sont regroupés dans un centre de transit à Mayimoya.
Mercredi dernier, le ministre congolais de la défense, Aimé Ngoy Mukena, a, lors d'une plénière à l’Assemblée Nationale à Kinshasa, affirmé que des Maï-Maï Baraka sont alliés aux rebelles d’Allied Democratic Force (ADF) et massacrent les paisibles citoyens dans la ville et le territoire de Beni.
Joël Kaseso