Les mouvements citoyens réunis au sein du collectif AMKA CONGO exigent le rapatriement dans « l’extrême urgence » de plus de 1600 dépendants des rebelles du Conseil National pour la Renaissance et la Démocratie (CNRD) dissidents des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda, FDLR, qui sont cantonnés à Nyamunyunyi, dans la province du Sud-Kivu).
Ils l’ont dit ce mercredi 18 décembre 2019 à l’issue de leur visite effectuée au camp militaire de Nyamunyunyi situé dans le territoire de Kabare.
« Dans le camp de Nyamunyunyi, nous avons identifié 1619 dépendants des rebelles CNRD/FDLR, femmes et enfants confondus. Leur état est précaire. Ils sont dans une vulnérabilité totale. Certains sont malades. 112 enfants non-accompagnés sont pris en charge par la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR). 56 enfants non-accompagnés sont pris en charge par le Comité International de la Croix Rouge (CICR) », a déclaré Rémy Kasindi, militant du collectif AMKA CONGO.
Il fait savoir que la situation humanitaire de ces dépendants est préoccupante et ils doivent être rapatriés dans l’extrême urgence dans leur pays, le Rwanda.
« Il y a plusieurs malades parmi eux. Beaucoup de personnes vulnérables, des blessés et des femmes enceintes. Nous ne voulons plus les voir mourir sur le sol congolais. Qu’ils soient rapatriés dans l’extrême urgence dans leur pays, le Rwanda. Qu’ils rentrent dans leur pays pour rencontrer leurs maris déjà rapatriés. Nous ne voulons plus que le gouvernement congolais les prenne en charge », a-t-il indiqué.
A l'en croire, le représentant de la RDC qui est à Genève par rapport aux questions de droits de l’homme doit transmettre de façon fidèle le vœu des congolais.
« Sachant la pression de la population congolaise, il serait important que le représentant de la RDC à Genève transmette fidèlement le vœu des congolais. Les congolais veulent que ces dépendants rentrent dans leur pays. Les congolais ne veulent plus de camps de rebelles étrangers au Congo. Ils doivent être rapatriés en respectant les normes du droit international humanitaire », a-t-il souligné.
Déogratias Cubaka, à Bukavu