
Au cours d'une conférence de presse tenue le 25 décembre 2019 au siège de l'Union Nationale des Fédéralistes du Congo, (UNAFEC), Gabriel Kyungu s'est exprimé sur sa nomination au poste de président du Conseil d'Administration de la Société Nationale des Chemins de Fer du Congo, "SNCC".
Gabriel Kyungu a justifié le blocage de sa prise des fonctions par le fait que l'ancien régime au pouvoir a peur qu'il découvre des dossiers de détournement des deniers publics.
"Il y aura la réponse de Dieu au sujet de ma nomination. Félix Tshisekedi avait répondu au soutien de l'UNAFEC en me nommant. La vérité, c’est que Kyungu fait peur à ceux qui étaient au pouvoir. A la Gecamines et à la SNCC, il y a eu beaucoup de cas de détournement et de corruption, une mafia organisée. C'est ce qui justifie d'ailleurs le blocage quant au changement du comité d’administration. Des centaines de millions de dollars disparaissent dans ces entreprises. Et c'est Dieu qui va mettre dehors ces gens qui détruisent la Gécamines", a dit Gabriel Kyungu.
Pour rappel, Antoine Gabriel Kyungu a été nommé le 3 juin dernier par le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président du Conseil d'Administration de la Société Nationale des Chemins de Fer du Congo. Fabien Mutomb avait été, pour sa part, nommé directeur général de ladite entreprise.
Plus de 6 mois après, ces deux derniers (Gabriel Kyungu et Fabien Mutomb ndlr) n'ont jamais été notifiés par le ministre du portefeuille afin de procéder à la remise et reprise au sein de cette société publique.
Devant la presse locale, nationale et internationale le 2 juillet dernier à Bunia dans la province de l'Ituri, Félix Tshisekedi avait reconnu une certaine réticence dans le chef de l'ancienne ministre du portefeuille Wivine Mumba Matipa à appliquer les ordonnances portant nomination des mandataires publics à la Gecamines et la SNCC.
Malgré cela, le 5ème président de l'histoire de la République Démocratique du Congo s'était montré confiant quant à l'exécution de ces ordonnances.
"Ces ordonnances là, elles ne seront pas retirées. Elles seront appliquées", avait déclaré Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Jephté Kitsita