La situation humanitaire de la province du Nord-Kivu dans l'Est de la République Démocratique du Congo est "très alarmante et préoccupante", d'après le commissaire général en charge des questions humanitaires et réinsertion communautaire au niveau provincial.
Dans une interview exclusive accordée à 7SUR7.CD ce mardi 11 février 2020 à Goma, le commissaire général Akilimali Bamwisho Descartes, a fait savoir qu'au moins 24 sites des déplacés internes sont répertoriés sur l'étendue de la province, 7 sont en cours de fermeture.
D'après le commissaire général Akilimali Descartes, les territoires de Lubero et Rutshuru sont les endroits avec le plus grand nombre de déplacés qui proviennent de la région de Beni fuyant les atrocités causées par les rebelles ADF et Maï-Maï.
"La situation humanitaire du Nord-Kivu est alarmante, nous lançons un S.O.S aux partenaires internationaux. Au grand-nord la situation est précaire mais les humanitaires ne sont pas totalement absents, il y a quelques actions qui se font mais elles sont minimes compte tenu des mouvements massifs de la population", a déclaré Akilimali Descartes.
Selon la société civile du Nord-Kivu, la province compte actuellement au moins 4.000 déplacés internes dont la plupart manquent de l'eau potable, de nourriture et soins médicaux de qualité.
Cependant, le gouvernement provincial se veut rassurant et confirme qu'en ce qui concerne les soins, les ONG Médecins Sans Frontières et MEDAIR, prennent en charge certains centres de santé proches des camps en terme d'intrants médicaux. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM), appuie aussi la nutrition des des déplacés internes.
Glody Murhabazi, à Goma