
André-Alain Atundu, communicant du Front Commun pour le Congo, (FCC), a, au cours d'une conférence de presse tenue mardi 3 mars 2020 à Kinshasa, fustigé la position de certains membres de Cap pour le Changement, (CACH), qui appellent à la dissolution du Parlement.
Selon Atundu, à l'état actuel le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo n'a qu'un seul allié fiable et de taille en la personne de Joseph Kabila Kabange.
Il estime qu'en cas de dissolution du Parlement, le président Tshisekedi risque de se retrouver dans une éventuelle majorité hétéroclite avec comme partenaires ses anciens alliés et adversaires aujourd'hui, par ailleurs concurrents et rivaux pour le leadership de ce "regroupement aléatoire".
"Position inconfortable s'il en est, dans la mesure où une telle coexistence consacrerait la philosophie de la lutte du pouvoir pour le pouvoir au lieu de militer avec énergie à satisfaire le peuple d'abord à travers la gratuité de l'enseignement et d'autres promesses dont les réalisations sont attendues de façon urgente par nos populations", a-t-il dit.
En cas de dissolution du Parlement, André-Alain Atundu n'exclut pas la possibilité de voir le Front Commun pour le Congo rafler de nouveau le plus de sièges possibles à l'Assemblée nationale et au Sénat.
"Dans l'hypothèse des nouvelles élections, faudrait-il totalement écarter l'éventualité du renouvellement d'une majorité parlementaire en faveur du FCC?. En tout cas, certains observateurs avisés y croient et les politiques réalistes l'intègrent dans leurs calculs", renchérit Antundu.
Cependant, ce communicant du FCC rappelle aux membres de Cap pour le Changement que la dissolution du Parlement répond à des exigences constitutionnelles.
"...dès lors, il n'est pas indiqué de donner l'impression que le droit constitutionnel de dissoudre le Parlement ne répond à aucune exigence sauf à la volonté arbitraire du chef de l'État...Leur inconscience et leur légèreté sont une faute grave qui pourrait coûter cher au pays et à nos populations", martèle-t-il.
André Alain Atundu a, en conclusion, lancé "un appel patriotique" à tous les nationalistes qui ont accompagné Félix Tshisekedi et Joseph Kabila dans la construction de la coalition FCC-CACH de doubler de vigilance et de ne pas céder à la tentation des intérêts personnels et égoïstes.
Pour rappel, le président Tshisekedi avait, lors de son échange avec la diaspora congolaise réunie à Londres, menacé de dissoudre l'Assemblée nationale au cas où certaines personnes l'empêchaient d'accomplir sa mission, celle de servir le peuple Congolais.
Cette déclaration du chef de l'État avait suscité plusieurs réactions tant du côté de sa famille politique que celle de son allié au pouvoir le FCC ou encore de la société civile de la République Démocratique du Congo.
Plusieurs cadres du Cap pour le Changement étaient montés au créneau pour exiger la dissolution du Parlement afin, disaient-ils, de permettre au chef de l'État d'avoir la majorité parlementaire en cas de nouvelles élections pour mieux gouverner le pays.
Jephté Kitsita