
Devant la presse vendredi dernier, le député national Papy Niango a dénoncé les enquêtes sur l'utilisation des fonds alloués aux travaux de 100 jours, activées par le ministre de la justice auprès des parquets généraux de Kinshasa, "autour des faiblesses qui minent l'exécution des instructions du chef de l'État".
Selon l'élu de Bandundu-ville, ces enquêtes ont été diligentées pour saboter les actions du président de la République.
"Ces parquets ne disposent d'aucun atout pour instruire techniquement en matière de contrôle des finances publiques. Ces attributions sont dévolues au parquet près la Cour des comptes qui dispose d'un pouvoir général et permanent de contrôle de gestion des finances publiques.
A quoi s'est-on précipité à procéder à des arrestations du directeur général de l'Office des Routes, Mutima Sakrini Harman, le directeur général de SAFRICAS David Blattner, et le représentant de la communauté libanaise en RDCongo, Jammal Samih ?", s'est interrogé cet ancien ministre des sports.
En outre, Papy Niango s'est interrogé sur ce qui a justifié les arrestations qui, d'après lui, ont "défrayé la chronique autour des poursuites sur les malversations financières ayant prétendument affecté la réalisation des actions de 100 jours de Félix Tshisekedi".
Quant au dysfonctionnement des institutions issues des dernières élections, il a noté des "incohérences des politiques vantées en temps de campagne électorale et celles prônées par divers gouvernements, tant central qu'en provinces".
Il a par ailleurs, évoqué des "échecs et des ratés" qui s'enregistrent sur les plans politique, économique et social. Ces échecs, a-t-il soutenu, sous-tendent des attitudes de révolte même dans les rangs des partisans des factions politiques qui gèrent directement la République.
En RDC, la cour des comptes est l'institution de contrôle des finances publiques. Conformément à la loi du 13 novembre 2018, elle a le pouvoir de vérifier la régularité des dépenses publiques. A ce titre, la cour des comptes contrôle aussi les personnes morales ou physiques qui bénéficient de concours financiers de l'État.
Prince Mayiro