Le consortium des mouvements citoyens et organisations des jeunes appelle le gouvernement à procéder aux réformes électorales et à intégrer la jeunesse dans les instances de prise de décisions à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
C'était au cours d'un forum organisé le lundi 09 mars 2020 à Kinshasa sous le thème : "Les reformes électorales et l'intégration des jeunes dans les instances de prise de décisions de la CENI".
Lors du déroulement de ce forum, les participants ont discuté autour de différentes lois relatives à l'organisation et au fonctionnement des élections en République Démocratique du Congo.
D'après Jean de Dieu Kilima, communicateur de ce consortium, la jeunesse de la société civile a "sensiblement" contribué à l'avènement de la démocratie et à l'État de droit dans le pays.
Pour cela ajoute t-il, elle mérite une attention particulière de la part des dirigeants dans les discussions autour de l’avenir du pays afin de pérenniser les acquis de cette longue lutte.
Les jeunes de la société civile apportent leur soutien à tous les efforts qui sont engagés par le consortium électoral dans le but d'obtenir de meilleures réformes pour des processus électoraux moins conflictogènes.
Cependant, les participants ont estimé que la participation des jeunes se justifie par la préservation des acquis du combat pour le changement et la démocratie. Etant donné que l’avenir du pays se trouve entre les mains de la jeunesse, il est important qu’elle soit déjà associée à la gestion pour garantir la relève, estiment les participants.
Les mouvements citoyens et organisations des jeunes appellent les dirigeants à procéder à la révision des articles 10 et 24 de la loi organique portant organisation et création de la CENI, qui exclut la participation des jeunes, en supprimant le seuil électoral qui ne favorise pas l’élection des jeunes et la caution électorale qui ne tient pas compte de la réalité sociale notamment de la jeunesse. Ils plaident pour le retour au mode de scrutin électoral à deux tours. S'agissant de l’élection des gouverneurs et des bourgmestres, ces derniers soutiennent l'idée d'un scrutin direct afin de combattre la corruption et permettre un contrôle citoyen.
Il convient de noter que cet atelier a également connu la participation du consortium des missions d’observation électorale nationales qui s’attèle depuis un certain moment sur les reformes électorales.
Dostin Eugène Luange