Dans une déclaration ce mercredi 25 mars 2020 et parvenue à la rédaction de 7SUR7.CD, le député national Delly Sesanga salue la déclaration de l'État d'urgence par le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo afin de lutter contre la pandémie du coronavirus qui sévit à Kinshasa.
"Je salue la déclaration de l’état d’urgence à cette étape dans la prise de conscience des pouvoirs publics face au danger qui guette la Nation. Cette pandémie fait tomber les hommes et les femmes comme au front d’un conflit armé. Le pays doit donc être mobilisé comme s’il était en guerre contre cet ennemi invisible qu’est le Coronavirus", a fait savoir Delly Sesanga.
Le président du parti politique Envol dit saluer le fait que son message adressé au chef de l'État ait produit des "effets positifs"
"Je suis donc satisfait à cette étape que le chef de l’Etat ait suivi l’appel que je lui avais lancé en vue de cette proclamation d’état d’urgence. Appel par ailleurs relayé par d’autres collègues", a-t-il renchéri.
Delly Sesanga souligne par ailleurs que l’état d’urgence constate un état d’exception dans lequel nous sommes plongés de fait depuis le début de cette épidémie.
"Rapellez-vous, le Senat avait suspendu ses travaux après l’ouverture de la session de mars. Il a été suivi par l’Assemblee nationale ainsi que par le gouvernement qui a suspendu les réunions du conseil des ministres. On ne pouvait pas sans un encadrement juridique adéquat et la solennité laisser prospérer ces mesures une à une et de façon isolée", a-t-il indiqué.
Par ailleurs, l'élu de Luiza dans le Kasaï-Central affirme que les décisions du gouverneur du Haut-Katanga ont démontré par la suite qu’il devenait nécessaire qu’un leadership cohérent balise le cadre d’action pour éviter l’anarchie et l’arbitraire.
Selon lui, la déclaration de l’Etat d’urgence est une première étape dans la stratégie d’accompagnement de la mise en œuvre de la riposte contre le Coronavirus.
"Il revient au gouvernement de préparer d’ores et déjà la proposition de loi sur les modalités de mise en œuvre de l’état d’urgence.
Compte tenu de la suspension actuelle, Delly Sesanga estime que l’Assemblée nationale et le Sénat devraient adapter un format particulier pour se réunir afin de statuer rapidement sur la question.
"Enfin sur le fonds deux mesures me paraissent importantes, le vote rapide d’un collectif budgétaire pour réorienter davantage des ressources de nos finances publiques à la lutte contre le Coronavirus. La solidarité ne suffit pas. Les Assemblées provinciales doivent être suspendues. Il faut envisager de geler les activités judiciaires en dehors des affaires pénales", a-t-il suggéré.
S'agissant de la méthode, Sesanga indique avoir suivi le docteur Muyembe et considère qu'il faut un très large consensus dans le pays pour réussir ce défi.
"Et je soutiens cette approche aussi bien au niveau technique que politique", conclut le député national Delly Sesanga et président du parti politique Envol.
Pour rappel, le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a décrété l'État d'urgence mardi dernier lors de son adresse à la Nation. Il a également interdit tous les voyages de Kinshasa vers les provinces et vice-versa.
48h avant l'adresse du président Tshisekedi, le député national Delly Sesanga avait appelé le chef de l'État à déclarer l'État d'urgence, et à la suspension de toutes les activités des assemblées provinciales dont la date légale de la rentrée parlementaire est fixée au 30 mars prochain.
Jephté Kitsita