Dans une déclaration commune adressée au G20, ce 25 mars, le Groupe de la Banque mondiale et le FMI appellent tous les créanciers bilatéraux publics à suspendre, avec effet immédiat et dans le respect des lois nationales des pays créanciers, les paiements au titre de remboursement de la dette des pays IDA (pays les plus pauvres de la planète, NDLR) qui en demandent dispense.
La déclaration renseigne que cette décision est prise dans le but d'aider ces pays à répondre avec efficacité aux besoins immédiats de liquidité que pose la riposte contre le Covid-19 et de laisser du temps pour évaluer l'impact de la crise et les besoins de financement de chaque pays.
Le Groupe de la Banque mondiale et le FMI estiment qu’en ce moment, il est impératif d’apporter une forme de soulagement aux pays en développement et d’envoyer un signal fort aux marchés des capitaux.
Ils invitent les dirigeants du G20 à leur confier la charge de réaliser ces évaluations, notamment de déterminer les pays dont l’état d’endettement est peu viable, et d’élaborer un projet d’action globale des créanciers bilatéraux publics pour répondre aux besoins de financement et d’allégement du poids de la dette des pays IDA.
Ces deux institutions de Bretton Woods sollicitent l’approbation de ce projet par le Comité du développement lors des réunions de printemps qui se tiendront les 16 et 17 avril 2020.
Il convient de rappeler que la lutte contre la pandémie de coronavirus a une incidence négative sur l'économie de plusieurs pays du monde. D'où la pertinence de cette décision qui laisse aux états pauvres le temps de focaliser leur d'énergie sur l'éradication de ce virus qui fait des centaines de morts chaque jour dans le monde.
La RDC fait partie des 76 pays IDA.
Orly-Darel Ngiambukulu