Une ex-chargée d'études de Bruno Tshibala interrogée sous l'anonymat par 7SUR7.CD ce vendredi 24 avril 2020, rejette la déclaration de l'ancien premier ministre selon laquelle les gens qui ont porté plainte contre sa personne à la Cour de cassation, sont un groupe de jardiniers et balayeurs ayant travaillé à la Primature.
Selon elle, ceux qui ont attaqué le premier ministre honoraire en justice sont bel et bien des anciens conseillers et chargés d'études.
"Ceux qui ont porté plainte contre Tshibala, c'est bel et bien les conseillers, les chargés d'études et les managements. Nous sommes répertoriés dans le décret à nos différents titres. Les balayeurs, et les jardiniers, ce sont parmi les fonctionnaires du secrétariat général. Hors, la plainte concerne les membres du cabinet. Il demeure dans le faux. Nous gardons tous nos cartes de service sur lesquelles nos fonctions sont reprises. Nous ne sommes pas des jardiniers ou des balayeurs comme il prétend le dire", a-t-elle déclaré.
Quant à l'instruction judiciaire ouverte au Parquet de Matete contre Tshibala, elle indique que c'est un autre groupe qui a profité de l'affaire 100 jours dans laquelle l'ex-chef du gouvernement a été cité par Vital Kamerhe, pour le charger davantage. Ils sont au moins 3 groupes à avoir attaqué Tshibala en justice, fait-elle savoir.
Entre-temps, précise cette ancienne chargée d'études à la Primature, leur avocat est en train de faire une jonction du dossier en vue de l'apporter à la Cour de cassation, où B. Tshibala, en sa qualité de premier ministre honoraire, peut être jugé.
Elle accuse par ailleurs, Bruno Tshibala d'"avoir manigancé avec ses éléments pour faire disparaitre le dossier" au niveau de la justice, tout en déplorant les conditions salariales dans lesquelles ils travaillaient.
"Nous avons commencé avec 150.000 et puis 300.000, 450.000 pour s'arrêter à 800.000 francs congolais. En cela, il n'y avait pas de primes, il y avait rien d'autre de plus", souligne la même source.
Pour rappel, un dossier judiciaire oppose Bruno Tshibala à ses anciens conseillers et chargés d'études. Ces derniers l'accusent d'avoir "détourné" leurs indemnités de sortie. C'est dans ce cadre que le Parquet général près la Cour d'appel de Matete a ouvert, jeudi dernier, une instruction judiciaire contre l'ancien premier ministre.
Prince Mayiro