
Le bureau de l'Assemblée nationale promet de recourir aux voies légales pour solliciter des poursuites judiciaires contre ceux qui ont ordonné aux policiers d'empêcher aux députés nationaux et senateurs d'accéder au palais du peuple le vendredi 12 juin dernier.
C'est ce qu'a affirmé, à travers un texte parvenu à la rédaction de 7SUR7.CD ce samedi, le rapporteur de la chambre basse du parlement, le professeur Célestin Musao.
Il condamne avec la dernière énergie ce qu'il qualifie de spectacle désolant et affirme que cette présence policière hier au palais du peuple a violé les lois régulant la réquisition de la force publique et a porté atteinte à l'inviolabilité de l'enceinte de "ce haut lieu" de la démocratie.
"C'est du jamais vu et vécu dans l'histoire de notre pays. Nulle part au monde, le pouvoir judiciaire n'a déjà défié le pouvoir législatif comme cette aberration vécue hier sur le site sacré du Palais du peuple", a-t-il écrit.
Le rapporteur de l'Assemblée nationale s'étonne que le pays marche à reculons au moment où l'ensemble du peuple congolais appelle de tous ses vœux le changement positif.
"Nous sommes indignés de la récidive du répropedalage que nous vivons au sommet de nos institutions, au point que les plus hautes instances judiciaires s'evertuent sans fin à faire fi aux principes fondamentaux de la séparation du pouvoir ou de l'application du droit congolais en vigueur", a écrit ce politologue.
Il condamne par ailleurs le comportement affirmé par des militants d'un parti politique sans le nommer qui, participant au spectacle, ont hué sur les élus nationaux.
Tout en appelant à la courtoisie institutionnelle, Célestin Musao salue "le sens de responsabilité" dont a fait montre le vice-premier ministre de la Justice Célestin Tunda Ya Kasende en ordonnant la levée des barricades érigées sur le site du Palais du peuple.
Il convient de rappeler que, sur instruction du conseil d'État, les éléments de la Police ont empêché les députés d'accéder au palais du peuple, question d'obtenir par force la surséance de l'élection du remplaçant de Jean-Marc Kabund-A-Kabund, au poste de 1er vice-président de l'Assemblée nationale.
Orly-Darel Ngiambukulu