Le prix Nobel de la paix 2018, le docteur Dénis Mukwege fustige les menaces et attaques à son égard, depuis qu'il a dénoncé les massacres de Kipupu au Sud-Kivu.
Dans son message intitulé « Appel à la paix » parvenu à 7SUR7.CD, ce vendredi 31 juillet 2020, il souligne que même les membres de sa famille ont été intimidés et menacés.
« Depuis mon tweet du dimanche 26 juillet dernier, dénonçant le récent massacre survenu à Kipupu en territoire de Mwenga au Sud-Kivu, j'ai reçu diverses correspondances haineuses et des membres de ma famille ont été intimidés et menacés », dénonce le docteur Dénis Mukwege.
Il promet de continuer à s'exprimer sur la réalité des atrocités en RDC.
« Aucune malversation intellectuelle, aucune menace, aucune utilisation de la peur, ne m'empêchera de m'exprimer sur la réalité des atrocités que vivent les populations de mon pays et dont je soigne les séquelles tous les jours dans mon hôpital à Bukavu. Depuis 2012, après deux tentatives d'assassinat, je continue de recevoir des menaces de mort. Je vis dans mon hôpital sans pouvoir en sortir sauf lors de mes voyages à l'étranger. Qui a intérêt à m'assassiner ? pourquoi ma recherche de la vérité et mon désir de justice dérangent ? », s'interroge-t-il.
Mukwege lance un appel à la justice et à la paix pour le développement de la République Démocratique du Congo.
« Nous continuons toujours à répondre à la violence par l'amour. Face à ces cycles de violences et de représailles qui ne profitent qu'à ceux qui cherchent à maintenir le chaos dans notre pays pour mieux le piller, nous lançons un appel à la justice, à la coexistence pacifique et à la paix », a-t-il martelé.
Le docteur Denis Mukwege continu de réclamer l'examen du rapport Mapping réalisé par le Haut-Commissariat des Nations-Unies.
Déogratias Cubaka, à Bukavu