
D'après le compte rendu du conseil des ministres du 31 juillet 2020, des informations sont parvenues au président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, selon lesquelles des nouvelles unités auraient été affectées et des nouveaux bureaux gestionnaires créés.
Cette situation aurait un impact considérable sur l’enveloppe salariale dédiée à l’éducation nationale dans le contexte actuel du programme de la gratuité de l’enseignement primaire qui, selon la même source, a déjà commencé à produire des effets à la grande satisfaction de la population.
À en croire le porte-parole du gouvernement, le chef de l’Etat a instruit l'exécutif national de prendre toutes les dispositions qui s’imposent afin de diligenter une enquête indépendante au sein du SECOPE (Service de Contrôle et de la Paie des Enseignants ndlr) dont la mission principale va consister à tirer les choses au clair en identifiant ces nouvelles unités affectées et ces nouveaux bureaux gestionnaires créés.
Pour rappel, dans une déclaration mercredi dernier la Synergie des Syndicats des Enseignants de la RDC, composée notamment de SYNECAT, CCT, FA, SYNEP et COFEVID, avait appelé à la démission du ministre de l'EPST, Willy Bakonga, avant la rentrée scolaire 2020-2021.
Ces professionnels de la craie, accusent Willy Bakonga de mauvaise gouvernance, de tribalisme et de clientélisme dans le secteur d'enseignement.
"Outre ces problèmes d'ordre institutionnel, s'ajoutent des problèmes de gouvernance liés à la mauvaise foi manifeste du ministre de l'EPST frisant un complot contre la réforme qui se traduit par un recrutement massif et irrégulier du personnel enseignant avec le risque de saigner les finances publiques susceptibles d'améliorer l'enveloppe salariale des enseignants et payer les Nouvelles Unités. On assiste à des mises en place fantaisistes, clientélistes et tribalistes qui excluent l'expertise avérée du système qui va compromettre dangereusement l'efficacité de notre système d'enseignement", avaient déclaré ces syndicats.
Jephté Kitsita