Rutshuru : 4 civils tués par des bandits armés à Kiwanja

Mercredi 16 septembre 2020 - 10:45
Image
7sur7

Quatre civils dont 2 femmes, 1 enfant et 1 bébé, tous issus d'une même famille, ont été la cible d'hommes armés la nuit de mardi à ce mercredi 16 septembre 2020, dans un quartier de la cité de Kiwanja en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).

Les assaillants ont investi le domicile des victimes qui étaient alors à table vers 21h avant de tirer sur elles. Du coup, Denise Kavusa, Muhindo Kombi, Kakule Kombi et une grand-mère sont morts sur-le-champ et leurs corps ont été déposés à la morgue de l'hôpital général de Rutshuru. On note également 2 blessés, selon les explications livrées par le porte-parole de la nouvelle société civile locale.

Même s'il reconnaît que l'identité des bandits n'est pas encore connue, Jonas Pandasi rappelle que Rutshuru est actuellement parsemé de groupes rebelles hostiles, cités dans nombreuses exactions.

Il cite entre autre la milice dite Coalition des mouvements pour le changement (CMC) qui est en train de s'enraciner près de Kiwanja; augmentant les risques d'une infiltration au sein de la cité.

"Il y a eu incursion des bandits dans le quartier Buhunda, c'était vers 21h. L'identité n'est pas connue. Maintenant, on est en train de vérifier. Mais vous savez qu'aux périphéries, le groupe armé, la CMC, a érigé là comme lieu stratégique. Voilà pourquoi on s'attendait à certains incidents. Malheureusement, les autorités n'attendent que des choses pareilles. Mais nous, on avait déjà alerté par rapport à ça", dit-il.

Rutshuru reste l'un des territoires les plus menacés du Nord-Kivu à la suite de l'activisme accru des rebellions dont les FDLR, Nyatura, Nduma defence of Congo et d'autres factions Maï-Maï.

Les forces vives se plaignent de constater qu'en dépit de la reddition de certains animateurs de ces milices auprès des autorités, le gouvernement congolais n'ait jamais pris de mesures adéquates pour leur prise en charge, de sorte que certains ont repris les armes contre la République.

Isaac Kisatiro, à Butembo