Le Tribunal de Grande Instance de Tshikapa avec l'appui de l'ONG Actions et Interventions pour le Développement et l'Encadrement Social (AIDES) organise, du 21 septembre au 05 octobre 2020, des audiences foraines en faveur des victimes des violences sexuelles dans la zone de santé de Kamuesha
dans la ville de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï.
Au total, 40 prévenus poursuivis pour viol sur mineures comparaîssent depuis le lundi dernier devant cette juridiction qui siège en audiences foraines dans la ville de Tshikapa.
À l'ouverture de ce procès, le président du tribunal Jean-Marie Muamba Kasonga, a affirmé que les violences sexuelles constituent « un crime contre l'humanité » et que le législateur congolais est très sévère envers les auteurs des violences sexuelles.
« La loi dit, pour une fille mineure, même si elle a accepté, le viol est consommé parce que son consentement n'est pas valable. Nous sommes de ceux là qui ne pourront soutenir que des lois, soit au niveau provincial soit au niveau national pour que les violences sexuelles soient considérées comme un crime contre l'humanité, parce qu'une jeune fille brisée par le mariage, c'est toute sa vie qui vole en éclats, elle est morte psychologiquement et socialement », a-t-il déclaré.
Et de renchérir : « Le législateur est trop sévère et même nous les magistrats nous sommes très sévères sur ça ».
Il sied de signaler que, sauf imprévu, les 40 personnes poursuivies pour viol sur mineures devant cette instance judiciaire pourront connaître leur sort, au plus tard, le 05 octobre 2020.
Fabien Ngueshe, à Tshikapa