Kinshasa : L'ONG "Agir Ensemble" lance un projet qui vise à atténuer l'impact des violences basées sur le genre en cette période de crise sanitaire

Vendredi 27 novembre 2020 - 16:26
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L'ONG "Agir Ensemble" a lancé ce vendredi 27 novembre 2020 à Kinshasa, sous la houlette du bourgmestre de la commune de Ngaliema, son projet de soutien à la prévention et réponse aux Violences Basées sur le Genre (VBG), notamment les violences domestiques, pendant cette crise de la Covid-19, dénommé "Ngayi pona yo", [Empathie envers autrui ndlr]. 

Financé par Women's Peace and Humanitarian Fund et supervisé par l'ONU Femme, le projet "Ngayi pona yo" vise à reduire l'incidence de toutes les formes des Violences Basées sur le Genre dans la ville de Kinshasa, spécifiquement pendant cette crise sanitaire. 

Il repose sur 2 piliers. Primo, la prévention des VBG/domestiques à travers la transformation des normes socioculturelles et des comportements pour le respect de l'égalité des sexes via la mobilisation des leaders communautaires, des associations communautaires ainsi que des survivant(e)s de VBG comme acteurs de changement et relais d'information. Secundo, la prise en charge holistique des survivant(e)s à travers des mécanismes de référence entre prestataires locaux. 

Dans son speech, Rose Ngomba, secrétaire exécutif de l'ONG "Agir Ensemble", a expliqué que le zèle de mettre sur pied ce projet est parti, particulièrement, de l'augmentation des VBG au sein des ménages en cette période pandémique. 

Pour mettre fin à ce fléau, elle a appelé à la prise de conscience de tous, par la mobilisation et la sensibilisation, pour briser les normes socioculturelles, les traditions et croyances congolaises, qui favorisent la banalisation des VBG et tuent à petit feu, les femmes et les filles. 

"Les violences domestiques sont encore des défis majeurs dans la poursuite de la lutte contre le VBG, car cela implique un changement fondamental des mentalités de tous. En effet, il est inadmissible que la femme et la jeune fille soient victimes des violences dans les endroits censés être leur refuge, c'est-à-dire, dans leur milieu d'habitation. L'auteur est souvent une personne connue, un conjoint, un membre de la famille ou un ami, etc. Nous devons donc remettre en question les normes actuelles de la masculinité et remodeler le concept de ce que doit être un vrai homme en RDC. Et cela doit se faire avec l'engagement de tous", a-t-elle affirmé. 

Pour sa part, Catherine Odimba a, au nom de la représentante pays de l'ONU Femme, indiqué que la RDC a enregistré une augmentation de 28% des VBG entre le premier et le deuxième trimestres de l'année en cours. 

Merveil Molo