
Les membres de la Dynamique pour la Consolidation et le renforcement des Acquis Démocratiques (DYNACAD) se sont réunis samedi dernier à Kinshasa pour passer en revue l'actualité politique du pays, caractérisée par les consultations présidentielles qui se sont clôturées mercredi dernier.
À l'issue de leur réunion, ils se sont dits satisfaits de l'organisation de ces consultations qui sont une vision "conciliation et garante d'une vie politique et institutionnelle stable, paisible et efficace". Ils ont, par ailleurs, affirmé leur volonté de soutenir toute initiative allant dans le sens de la cohésion nationale.
(Ci-dessous l'intégralité de la déclaration de la DYNACAD) :
DYNAMIQUE POUR LA CONSOLIDATION ET LE RENFORCEMENT DES ACQUIS DEMOCRATIQUES - DYNACAD
DECLARATION A L’ISSUE DES CONSULTATIONS DU CHEF DE L’ETAT
REUNIE CE JOUR, la DYNAMIQUE pour la Consolidation des Acquis Démocratiques et la réforme de l’Etat - DYNACAD,
CONSIDERANT son Manifeste, en ce qu’il prône l’amélioration de l’organisation et de la structuration de toute coalition gouvernante et une réforme holistique de l’Etat ;
INSTRUITE par ailleurs du fait qu’en République démocratique du Congo, la configuration de l’échiquier politique et le système des partis imposeront probablement toujours une gouvernance de coalition, mettant ensemble plusieurs forces socio-politiques, et que la crise institutionnelle actuelle est due aux dysfonctionnements de la coalition majoritaire au pouvoir ;
CONSIDERANT que si la démocratie est un ensemble de valeurs, idéaux et principes susceptibles d’être partagés par tous les peuples, sa mise en œuvre est et doit être le fruit du génie spécifique de chaque peuple à l’adapter à ses réalités ;
CONVAINCUE que la stabilité des institutions démocratiques en RDC ainsi que leur efficacité pour une république prospère et apaisée procèderont d’une saine pratique de la démocratie électorale adaptée aux valeurs, cultures et réalités congolaises, sur fond d’un large consensus autour des fondamentaux, gage de toute démocratie harmonieuse ;
AYANT FOI dans la nécessité d’une indispensable adaptation de l’État et de son fonctionnement aux réalités congolaises, garanties de leur intériorisation et de leur légitimation au sein de nos populations ;
OBSERVANT que, dès lors, l’amélioration du fonctionnement des institutions démocratiques ainsi que le renforcement de leur capacité à répondre aux attentes de notre peuple par la solution de ses problèmes existentiels vitaux, nécessitent une réforme globale de l’Etat sur des bases nouvelles de son organisation et de sa gouvernance ;
SE REFERANT aux idées exprimées par le Président de la République, disant d’une part, dans son discours du nouvel an 2020, qu’il voulait que la RDC ne soit « pas un État où ceux qui ont gagné ont tout gagné et où ceux qui ont perdu ont tout perdu » et, d’autre part, dans son discours décidant l’ouverture de ses consultations, désirant « la refondation de la gouvernance autour du principe de la participation à la gestion de la chose publique » ;
SE RÉFÉRANT ÉGALEMENT aux idées du président honoraire son prédécesseur, qui affirmait vouloir travailler ensemble avec tous ceux qui avaient « la passion du Congo », qu’« Au service de la patrie, il n’y a point de camp politique. » ou encore refusant de « sacrifier les impératifs de la pacification et du développement accéléré du pays sur l’autel d’une orthodoxie démocratique qui voudrait que la majorité tienne la minorité éloignée de la gestion de la chose publique » (discours du 5 octobre clôturant les Concertations nationales) ;
CONSIDERANT qu’à la fin des consultations menées par le Président de la République, la déclaration de la présidence publiée à cet effet vient éclairer le sens de ces consultations en précisant que leur « objectif était de fédérer l’ensemble des forces politiques et sociales du pays autour d’une vision commune de gouvernance qualifiée de « Union sacrée de la Nation », se ramenant ainsi à cette pensée du Président de la République exprimée plus haut ;
CONCLUANT de ce qui précède que « l’Union sacrée de la Nation » ne saurait, sans profonde contradiction, se fonder sur l’exclusion ;
CONSTATANT l’heureuse correspondance de ces pensées des leaders des deux grandes familles politiques formant la coalition gouvernante ;
CONSTATANT, enfin, que ces orientations s’inspirent de la même source de pensée que les idéaux du Manifeste de la Dynamique, notamment en ce qu’il prône la consociation de toutes les forces socio-politiques représentatives comme principe central d’une gouvernance fondée sur une démocratie et une république inclusives, alors qu’aucun clivage idéologique ni politique irréductible ne sépare ces forces ;
MUE par une profonde aspiration à la paix sociale et à la sécurité pour notre Etat et nos populations,
DIT sa satisfaction pour cette vision conciliante et garante d’une vie politique et institutionnelle stable, paisible et efficace ;
SE FELICITE de la justesse de sa propre vision, ainsi rencontrée par ces initiatives ;
AFFIRME sa volonté de soutenir toute initiative allant dans le sens de la cohésion nationale, dans l’optique d’une république démocratique, stable, forte et, donc, performante au service des intérêts de nos populations ;
APPELLE les décideurs politiques et institutionnels à envisager sans funestes tergiversations ni futiles atermoiements la mise en place de cette vision d’une gouvernance de participation et d’inclusion adaptée à nos réalités culturelles et historiques ;
ENGAGE ardemment les institutions de la République, notamment la majorité, à concevoir une si utile réforme de la Constitution consacrant les principes de consociation et d’inclusivité afin d’instaurer un système congolais qui ne doive rien au vil mimétisme qui a jusque-ici annihilé nos capacités réflexives et inventives ;
DEMEURE disponible pour la République et la Nation, par ses réflexions et ses propositions concrètes et, sous peu, indiquera les axes effectifs d’une réforme constitutionnelle autour de ces principes de consociation, de participation et d’inclusivité.
AINSI fait à Kinshasa, le 28 novembre 2020. Pour la DYNACAD,
Prof Auguste MAMPUYA KANUNK’a-TSHIABO, Coordonnateur