Peuple congolais, je suis très étonné de voir que les mandants du peuple aux institutions élevées de la République soient prêts à perdre même la dernière goûte de confiance leur accordée par la population en 2018, alors que le rendez-vous électorale était déjà devenu un casse-tête pour le souverain primaire qui avait du mal à avaler les ratés sans fin dans le processus du décollage de la République par l'action de ses dirigeants.
Alors que seule la paix et la concorde nationale peuvent aider le Congo à se placer sur l'orbite où se trouve la voie d'un éventuel développement, la haine, le règlement des comptes, la course acharnée du positionnement, la trahison et l'animosité gagnent la surface et s'inscrivent comme nature additive de l'homme congolais.
Si le rôle des partis politiques est celui de chercher à conquérir le pouvoir et le conserver le plus longtemps que possible, cela ne peut justifier, à mon humble avis, que tous les coups soient permis, sachant que la misère tant consommée par tous, a suffisamment affaibli le peuple, un peuple pauvre mais toujours victime des caprices de ses dirigeants pourtant sensés lui assurer avenir et devenir radieux.
Il nous a fallu des décennies après notre indépendance, pour vivre pour la première fois notre alternance démocratique au pouvoir, tel que cela est devenu coutume sous d'autres cieux. Et nous l'avions vécu en 2018 par la publication des résultats électoraux et en 2019 par la remise-reprise entre l'entrant et le sortant au sommet du pays.
Sommes-nous prêts à investir cette merveille dans la nostalgie ? Pourquoi ne pas pérenniser cet acquis majeur et cette fierté historique taillée sur notre mesure ? Maintenant que les uns crient au blocage, les autres à la trahison, quelle attitude le peuple doit-il observer ?
N'est-ce pas celle de mettre d'accord les protagonistes, ce qui pourrait nous éviter un saut dans l'inconnu ? Les conséquences d'un divorce sont-ils aussi bienfaitrices que celles d'un mariage dûment réalisé, dans notre culture ? Si les politiques se divisent, le peuple doit se diviser aussi? Dans tous les cas, qui perd ?
Si c'est les politiques, alors ne nous intéressons pas à leurs bataille injustifiée; mais si c'est le peuple qui perd son temps, sa nature, son lendemain et son fonds destinés à la satisfaction de ses besoins vitaux, alors moi je pense que la solution doit venir de ce dernier (le peuple) et la formule c'est barrer la route à la division et à l'aliénation de tout genre, car l'avenir du Congo en dépend.
Raphaël somwe étant analyste politique, a, dans ses interventions et analyses, condamné les actes de barbarie qui se sont déroulés à l'Assemblée nationale, dans le palais du peuple, temple de la Démocratie. Ainsi, il en appelle au bon sens des députés nationaux et autres personnalités politico-administratives, leaders d'opinion et référence de la population.
Après la déchéance du bureau Mabunda, il appelle aux députés nationaux de faire un bon choix lors du vote du prochain bureau et que ce choix apporte un changement profond dans le quotidien du peuple congolais.
Raphaël Somwe Ndambo, analyste politique