
Dans un communiqué de presse publié ce lundi 21 juillet 2025, le député national Gratien Iracan a dénoncé le silence du gouvernement congolais et de la communauté internationale face aux « massacres en répétition » dans la province de l'Ituri.
L'élu de Bunia regrette que le gouvernement a perdu le contrôle de la sécurité des populations dans certaines localités.
«Des détonations d'armes légères et lourdes entendues ce lundi 21 juillet dans les localités de Gina, Nizi et leurs environs, ce qui démontre une situation sécuritaire incertaine loin de se calmer ou hors de contrôle. Depuis le 13 juillet 2025, la province de l'Ituri, en particulier le territoire de Djugu en chefferie de Bahema Baguru, est plongée dans une instabilité sécuritaire majeure, marquée par des affrontements armés, des représailles contre la population civile, et les pertes en vies humaines lourdes », a décrié Gratien Iracan.
Par ailleurs, cet élu national demande au gouvernement de rappeler le gouverneur de la province de l'Ituri, dans la capitale Kinshasa, afin de fournir des explications sur ce qui se passe réellement sur terrain, ainsi que l'inaction de l'armée. Il exprime également sa crainte de voir l'Ituri s'est transformée à zone d'expérimentation militaire.
« Nous refusons que l'Ituri devienne une zone d'expérimentation militaire ou de représailles communautaires. Chaque congolais, quelle que soit son ethnie ou son village, mérite protection, justice et dignité », a-t-il ajouté.
À cet effet, Gratien Iracan demande à la population de faire confiance à l'État congolais et à ne pas céder à la manipulation.
«Je demande la population de ne pas céder à la manipulation ou à la vengeance. Faisons confiance à l'État congolais », a dit Gratien Iracan.
Eu égard de ce précède, G.Iracan, a exigé ce qui suit :
- Sécurisation urgente des civils dans les zones à haut risque par une force conjointe FARDC-UPDF sous supervision active de la MONUSCO.
- Mission d'enquête indépendante, incluant les autorités judiciaires nationales et des partenaires internationaux, pour vérifier les faits graves signalés et poursuivre les auteurs.
- Rappel immédiat à Kinshasa du gouverneur militaire de l'Ituri, pour consultation et explication des dérives sécuritaires constatées.
- Communication officielle du gouvernement central pour clarifier la situation, rassurer la population et annoncer les mesures concrètes de redressement sécuritaire.
Roberto Tshahe