Lubumbashi : Une marche pour exiger le départ du maire réprimée suite aux affrontements entre militants des camps opposés

Mercredi 16 décembre 2020 - 18:13
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Photo : Droit tiers

Des affrontements ont eu lieu ce mercredi 16 décembre 2020 à Lubumbashi entre les jeunes du mouvement citoyen la Voix du Peuple et ceux du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) lors d'une marche organisée pour exiger le départ du maire de la ville de Lubumbashi.

Selon les manifestants, deux personnes dont un journaliste d'une radio locale ont été blessées lors de la manifestation qui est partie de la place de la poste au centre ville de Lubumbashi pour se terminer à l'hôtel de ville.

D'après Héritier Mulumbwa, membre de ce mouvement citoyen, le maire de la ville aurait envoyé ces jeunes pour s'affronter avec les manifestants sous l'œil de la Police Nationale Congolaise.

« Si le maire Lubaba avait vraiment interdit à ce que  notre manifestation ne puisse pas avoir lieu, c'est plutôt les policiers ou les forces de l'ordre qui devraient être là pour empêcher à ce que notre manifestation ne puisse se tenir. Mais on a été surpris, on a vu une bande des voyous, les gens là du PPRD qui sont venus nous agresser et nous tabasser », a déclaré Héritier Mulumbwa.

Contacté par 7SUR7.CD, Garcia Mofya, porte-parole adjoint du PPRD dans le Haut-Katanga a souligné que son parti n'a pas envoyé des jeunes pour perturber la marche.

« Nous ne pouvons pas envoyer les gens sur la rue pour aller tabasser un autre groupe de personnes. S'ils ont été tabassés, c'est peut-être un autre groupe des gens qui se sont sentis peut être lésés de ce qu'ils étaient en train de faire. Du côté PPRD, nous ne reconnaissons pas ça », a-t-il précisé.

Pointé du doigt par ces jeunes d'avoir envoyé les gens pour les tabasser, le maire de la ville, que 7SUR7.CD a joint, dit ne pas être au courant de ce qui s'est passé à l'extérieur de son bureau.

« Non, je suis dans mon bureau, ce qui s'est passé à l'extérieur, je ne connais pas. Si les jeunes se sont tiraillés entre eux, je ne connais pas ce qui s'est passé », a-t-il expliqué.

Patient Lukusa, à Lubumbashi