Dans un message parvenu à la rédaction de 7SUR7.CD ce dimanche 17 janvier 2021, Luc Kabunangu K. Sheba, membre de l'Association des jeunes professionnels de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), fait savoir que le problème qui dérange au sein de l'Union sacrée de la Nation est la gourmandise de la classe politique.
Selon ce membre du parti présidentiel, la classe politique veut monopoliser le débat et les décisions concernant le partage des postes de direction des institutions de la République.
"La problématique majeure qui guette la création de l'USN est la gourmandise de la classe politique désireuse de monopoliser le débat et les décisions, particulièrement concernant le partage du pouvoir et des postes de direction des institutions et structures étatiques. Autant qu'il est légitime et crédible pour une entité politique de poursuivre un agenda de conquête et exercice du pouvoir, autant il est vrai que dans sa vision pour relever les défis identifiés, qui de surcroît a reçu l'acquiescement de la société congolaise en large, le chef de l'État fait appel à toutes les catégories de la population congolaise susceptibles de jouer un rôle", affirme-t-il.
À en croire Luc Kabunangu, cette situation dévie la vision du chef de l'État de mobiliser tous les congolais pour la transformation de la société congolaise.
"La confiscation du débat et des processus de réalisation de l'USN par les seuls politiques dévie la vision du chef de l'État de mobiliser tous les congolais pour un essor efficient, pour la transformation de la société congolaise vers de nouvelles horizons d'épanouissement et de prospérité", souligne ce membre de l'UDPS.
Pour encadrer les adhérents à l'Union sacrée et ainsi, mettre fin à ce malaise, il appelle à l'élaboration d'une Charte qui constituerait une boussole pour tous.
"Une Charte de l'USN en amont constituerait donc la boussole qui orienterait et encadrerait la participation de toutes les composantes de l'USN sans risque d'exclusion par inadvertance, dans la vision, les idéaux et objectifs, droits et obligations, procédures et processus (méthodologie de travail) pour la réalisation et le bon fonctionnement de l'Union avant les considérations de partage des postes. Certes que le partage du gâteau est un processus légitime, mais il serait convenable qu'il intervienne, par contre, en dernier ressort avant toute considération de partage du pouvoir", conclut-il.
Créée le 6 décembre 2020 par le président Félix Tshisekedi, l'Union sacrée de la Nation connaît un malaise au niveau interne. D'après les informations relayées par plusieurs médias, la pomme de discorde serait le partage des postes des institutions.
Hier samedi, sur Top Congo FM, Mohindo Nzangi, cadre de Ensemble de Moïse Katumbi, a annoncé le départ de leur plateforme de l'Union sacrée de la Nation suite aux divergences observées sur plusieurs questions. Entre-temps, le sénateur Modeste Bahati Lukwebo, désigné informateur depuis le 1er janvier, poursuit son travail relatif à l'identification d'une nouvelle majorité parlementaire en vue de la création d'un nouveau gouvernement.
Prince Mayiro