Dans une interview accordée à 7SUR7.CD, Clarisse Falanga, chercheur associé au Commissariat Général d’Energie Atomique (CGEA)/Cren-K en Biologie moléculaire, Biotechnologie et mutations induites, a déploré la sous-représentation des femmes dans le domaine des sciences.
Elle l’a déclaré à l’occasion de la journée internationale des femmes et filles des sciences célébrée ce 11 février.
Ce chef des travaux justifie cet état de choses par plusieurs facteurs, dont les stéréotypes culturels et raciaux.
« Les stereotypes culturels et raciaux empêchent les femmes à s'évaluer à juste valeur. Ils inhibent toute vision voire les rêves des filles voulant suivre cette filière », fait savoir C. Falanga.
A l’en croire, le regard de la société, ainsi que le rôle des parents, entrent aussi en jeu.
«En plus, il y a regard de la société selon quoi, les femmes qui suivent cette filière se disqualifient au mariage car étant des ‘’femmes-hommes’’, elles perdent leur féminité. En sus, très peu des parents encouragent leurs filles à suivre cette filière », a-t-elle décrié.
La femme des STEM (Sciences, Technologies, Engeneering, Mathematics NDLR) insiste également sur le fait que ‘’la plupart des femmes se sous-estiment et se bloquent mentalement, sous prétexte qu'il y a une catégorie d'activités strictement réservée aux hommes et non aux femmes’’.
Pour inciter l’inscription des filles dans cette filière, Clarise Falanga préconise ce qui suit :
-Organiser des journées portes ouvertes visant à valoriser les STEM et à hisser la couronne de toutes celles qui ont eu ce parcours et s'y sont épanouies ;
-Instaurer et relever la plus-value des applications et bénéfices des STEM dans le développement d'un pays ;
-Mettre à disposition un programme des bourses pour motiver celles qui voudront faire les STEM ;
-Promouvoir en ce jour particulier, toutes celles qui se sont distinguées (programme de mérite et encouragements des femmes et filles en Sciences).
La journée internationale des femmes et des filles de science, célébrée le 11 février de chaque année, a été adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies, pour promouvoir l'accès et la participation pleine et équitable des femmes et des filles à la science.
L'initiative est mise en œuvre par l'UNESCO et ONU-Femmes, en collaboration avec des institutions et des partenaires de la société civile, célébrée cette année sous le thème ‘’les femmes scientifiques à la pointe de la lutte contre la Covid-19’’.
En RDC, les dernières statistiques de l’Enseignement Supérieur et Universitaire publiées en 2019, font état de 397 femmes inscrites dont 362 dans les STEM et 35 en sciences humaines, économiques et sociales.
Gloria Mbuya