
Dans une séance plénière extraordinaire tenue ce vendredi 19 février 2021 à l'Assemblée provinciale du Haut-Katanga, cinq candidats aux différents postes du bureau définitif ont battu campagne en présence des 42 députés provinciaux.
Dans son discours, Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza, candidat unique au poste du président de cette institution a affirmé qu'il fera de cet organe délibérant un lieu des ceux qui sont violés, volés et tués.
Pour lui, en tant que postulant pour le compte de l'Union sacrée de la Nation, le Haut-Katanga ne doit pas demeurer « un abattoir ».
« Je sais que nous passons des moments difficiles. Le Haut-Katanga est devenu en quelque sorte un abattoir où on tue, on viole, on vol comme on veut. Nous les élus de ceux qu'on tuent, de ceux qu'on violent, où sommes-nous ? C'est pour cette raison qu'avec votre autorisation, nous allons faire de cette salle, le parlement de ceux qui sont violés, volés, tués ici. Je vais aussi décréter une semaine de séminaire pour que nous les élus nous comprenions ce phénomène. On ne peut pas accepter que tous les jours, on puisse déplorer des morts gratuits », a-t-il déclaré du haut du podium.
Cet élu membre de l'Union sacrée a promis à ses collègues qu'il ne fera pas des « discours pour plaire aux gens ».
De son côté, Michel Katebe, membre de l'Ensemble pour la République de Moïse Katumbi et candidat à la vice-présidence, a souligné que son mandat sera consacré à un « engagement noble » pour répondre aux attentes des électeurs qui sont présentes, actuelles et pressentes.
« Nous n'avons pas droit à l'erreur et nous n'allons pas trahir la confiance des électeurs. Ce bureau doit être un bureau de l'État de droit et à répondre à la vision du chef de l'État. Il doit être à l'écoute des élus et une gestion responsable et orthodoxe, au respect des valeurs républicaines et démocrates », a-t-il souhaité.
Pour rappel, 5 candidats uniques ont postulé aux cinq postes du bureau définitif de l'Assemblée provinciale du Haut-Katanga dont une femme au poste de questeur.
Patient Lukusa, à Lubumbashi