Le Service de Contrôle de la Paie des Enseignants (SECOPE) va dépêcher plusieurs missions sur l’ensemble de la République démocratique du Congo pour faire la lumière sur les écoles et les enseignants fictifs.
La décision a été prise lors d’une séance de travail qui a eu lieu lundi 01 mars 2021 entre le SECOPE et les syndicats de l’Enseignement primaire secondaire et Technique (EPST).
Papy Mangombe, nouveau directeur du SECOPE veut nettoyer les fichiers de la paie des enseignants pour garantir la traçabilité et la transparence dans la gestion des fonds mis à sa disposition par le Trésor public.
"C’était pour valider le terme des références par rapport à une mission qui aura pour objectif d’aller récolter les données sur terrain, faire un contrôle pour permettre au SECOPE d’assainir les fichiers paie des enseignants", a expliqué un syndicaliste.
Medard Mwenge Kapayi, président de la délégation syndicale de l’EPST affirme que le travail sera très technique.
Pour rappel, le directeur national du Service du contrôle de la paie des enseignants (SECOPE) et l'Inspecteur général de l'EPST, mis en cause dans l'enquête de l’Inspection Générale des Finances (IGF), ont été arrêtés et sont en attente d'un procès.
En novembre dernier, l'IGF a rendu public un rapport qui a révélé l'existence des listes gonflées d'enseignants fictifs dans des écoles inexistantes, de fausses factures, ainsi qu'un présumé détournement de 62 milliards de francs congolais (31 millions de dollars).
Après ses révélations, la Banque Mondiale a suspendu un financement de 100 millions de dollars en faveur de la gratuité de l’enseignement en RDC. Pourtant, elle avait approuvé un financement de 800 millions de dollars pour soutenir cette gratuité, une des priorités du président Félix Tshisekedi, lancée en septembre 2019.
Ange Makadi Ngoy