Une année après les inondations meurtrières survenues à Uvira ville et territoire dans le Sud-Kivu, plus de 400 personnes sont descendues dans la rue le samedi 17 avril pour exiger que les autorités provinciales et nationales leur accordent un quartier en lotissement. Ces sinistrés, qui sont sans abris actuellement, sont estimés à plus de 18.000 ménages.
Selon leur représentant Joseph Mbarato, une année après les inondations meurtrières du 17 avril 2020, les sinistrés n'ont toujours pas d'abris et manquent de quoi mettre sous la dent. Ils n'accèdent pas non plus plus aux soins de santé et les dégâts continuent à s'enregistrer.
« Les grandes lignes de notre mémorandum se résument en quelques revendications. Nous demandons la création d'un quartier en lotissement pour nous permettre de construire des maisons ; nous exigeons aussi l'assistance en vivres et non vivres ; nous demandons aussi les soins de santé mais également le curage de toutes les rivières qui continuent à causer des dégâts à Uvira. Nous sommes aujourd'hui à plus de 18.000 ménages des sinistrés sans abris », a-t-il expliqué.
Les manifestants habillés en noir ont marché depuis le rond point Kavimvira jusqu'à l'hôtel de ville d'Uvira où ils ont déposé leur mémorandum auprès du maire adjoint Kyky Kifara Kapenda.
Il sied de rappeler que le 17 avril 2020, plus de 60 personnes sont mortes suite à des inondations survenues dans la ville d'Uvira et Uvira territoire après des pluies diluviennes. Plus de 3.500 maisons ont été détruites et plus de 86.000 personnes étaient touchées par ces catastrophes, selon un rapport du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations-Unies (OCHA).
Déogratias Cubaka, à Bukavu