Eve Bazaiba et Dieudonné Musibono échangent sur la contrepartie que la RDC gagne pour maintenir ses ressources forestières

Mercredi 26 mai 2021 - 13:58
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La vice-premier ministre l'environnement et de développement durable, Eve Bazaiba, a échangé le mardi 25 mai 2021 avec Dieudonné Musibono, conseiller spécial du chef de l'Etat en charge des questions environnementales. Leur discussion a tourné autour des retombées  financières que devrait obtenir la République démocratique du Congo en contrepartie des services écosystémiques que son capital forestier rend à l'humanité.

Détentrice de 50% de 268 millions d'hectares des forêts du bassin du Congo (qui en fait le deuxième poumon forestier mondial après l'Amazonie), la République démocratique du Congo constitue un véritable poumon pour l'humanité. Grâce au processus de la photosynthèse, ces forêts tropicales sont un grand puits du carbone. Les 147 km2 des tourbières qu'elles renferment sont capables d'absorber les émissions de gaz à effet de serre de toute la terre pendant trois ans.

Selon une analyse menée par l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale (OFAC) en partenariat avec la Commission des forêts de l’Afrique centrale (COMIFAC), elle révèle que le bassin du Congo dont la RDC est detentrice de la moitié, n'a perçu que 11,5% des fonds internationaux depuis 2010, contre 54,5% pour l’Asie du Sud-Est et 34% pour l’Amazonie.

C'est dans le souci de voir l'enveloppe du fonds climatique réservée à la RDC être revue à la hausse que le président Félix Tshisekedi avait demandé, lors du sommet des leaders sur le climat, convoqué par le président américain Joe Biden du 22 au 23 avril dernier, que les pays développés et pollueurs respectent leur engagement renouvelé à Paris en 2015 au COP21. Félix Tshisekedi proposa même que le prix du carbone soit revue de 5 à 100$.

Lors du sommet de Kyoto sur le climat en 1997, les pays développés avaient pris l'engagement de mobiliser par an 100 milliards de dollars en faveur des pays du Sud, victimes des effets des changements climatiques. Un engagement repris dans l'accord de Paris de 2015. En 2018, seuls 79 milliards de dollars avaient été mobilisés.

Bienfait Luganywa