Grand-Katanga : Deux journalistes vivent en clandestinité pour avoir réalisé des reportages sur la redevance minière à Fungurume

Jeudi 22 juillet 2021 - 21:38
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Marianne Yav Muland, présidente de l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), section provinciale du grand Katanga, alerte sur la situation de deux journalistes qui vivent en cavale depuis qu'ils ont fait des reportages sur la redevance minière dans la cité de Fungurume, située à plus de 200 km de Lubumbashi.

Dans une déclaration faite ce jeudi 22 juillet 2021 à la presse, à l'occasion de la journée nationale de la liberté de la presse, Marianne Yav indique que la situation de la presse dans cette partie de la RDC ne va pas "très bien".

"Quand je dis bien, ce n'est pas très bien. Je dis bien parce que simplement nous vivons depuis un temps, les professionnels des médias qui sont menacés et qui sont interpellés. Il y en a qui ont fui leurs domiciles. C'est le cas de deux journalistes de la cité de Fungurume qui se trouve dans la province du Lualaba. Nous avons deux cas de professionnels des médias qui ont déserté leurs domiciles et qui se trouvent pour l'instant à Lubumbashi et Kinshasa", a-t-elle expliqué.

A l'en croire, ces journalistes sont poursuivis "parce qu'ils ont dit tout haut ce que le public ne savait pas" sur la redevance minière, tout en respectant le code de déontologie.

"Ces professionnels des médias ont parlé de la situation de la redevance minière. Vous savez, il a été décidé depuis un temps qu'il fallait soutenir les Entités Territoriales Décentralisées (ETD). Ces ETD devraient avoir un financement des entreprises minières, comme on le dit ici dans le Grand-Katanga des mining. Et c'est pour booster le social de toutes les communautés qui se trouvent dans ces entités. Et ces journalistes sont pourchassés, menacés et ils ont fui", a-t-elle dénoncé.

Il est à noter que Marianne Yav Muland a profité de l'occasion pour appeler les journalistes à plus de professionalisme et à éviter le bras de fer, surtout pour ceux qui travaillent avec les hommes politiques. "Les professionnels des médias n'ont pas de couleur politique", a-t-elle conclu.

Patient Lukusa, à Lubumbashi