Le procureur général près la cour constitutionnelle, Jean-Paul Mukolo Nkokesha ne décolère pas à propos de l’ouverture du dossier Bukanga Lonzo à l’encontre du sénateur Matata Ponyo.
Dans sa réplique du 22 juillet 2021 à une correspondance de maître Laurent Onyemba, le juge naturel des premier ministres et présidents de la république a estimé que l’ancien premier ministre ne peut se soustraire aux enquêtes engagées contre lui dans le dossier Bukanga Lonzo.
« L’honorable sénateur Matata Ponyo Mapon dont les poursuites ont été autorisées et les immunités levées par le bureau du sénat, et donc mis à la disposition de la justice, ne peut se soustraire des enquêtes engagées contre lui dans un autre dossier judiciaire au simple motif que l’autorisation des poursuites et la levée des immunités n’ont concerné que certains faits pénaux, et non d’autres », a répliqué le procureur général Jean-Paul Mukolo Nkokesha.
Il réagissait à une correspondance du 19 juillet dernier de maître Laurent Onyemba, membre du conseil du sénateur Matata.
En outre, le procureur général près la cour constitutionnelle rappelle que l’ancien premier ministre Matata Ponyo s’était engagé devant lui de comparaître à son office pour assurer sa défense sur ce dossier.
« Point n’est besoin de vous rappeler que votre client a pris l'engagement devant son avocat maître Shebele de comparaître à notre office pour assurer sa défense dans le dossier portant sur le Parc Agro industriel de Bukangalonzo. Il a déploré à cette occasion le fait qu’il n’ait pas été invité pour assurer sa défense dans le cadre de ce dossier, comme cela a été le cas des autres parlementaires concernés dans ce dossier », a écrit le procureur Mukolo Nkokesha à l’avocat.
Une affirmation que l’avocat conteste dans sa lettre au procureur général près la cour constitutionnelle.
« Mon client me charge de vous préciser, qu'il n'a jamais pris un quelconque engagement pour coopérer dans le dossier Bukangalonzo dont il sait que l'assemblée plénière du sénat avait réservé une fin de non recevoir à votre requête...maître Shebele que vous citez dans votre lettre, ne reconnaît avoir participé à une réunion au cours de laquelle son client aurait pris l'engagement de collaborer dans le dossier sus-évoqué", avait-il écrit au procureur général.
Moise Dianyishayi