Kabuya : "Katumbi a acheté beaucoup de partis politiques et des ONG des droits de l'homme"

Mercredi 28 juillet 2021 - 08:50
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Photo 7SUR7.CD

Augustin Kabuya, secrétaire général de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) a déclaré que Moïse Katumbi, président du parti Ensemble pour la République, a déjà acheté, à ce jour, plusieurs partis politiques en République démocratique du Congo.

Déclaration faite par le numéro deux du parti présidentiel le mardi 27 juillet 2021 lors d'une matinée politique tenue au siège de l'UDPS situé dans la commune de Limete à Kinshasa, la capitale de la RDC. 

"Les gens de l'Ensemble de Moïse Katumbi sont à la base de toutes les choses. Parce qu'au moment où je vous parle, Katumbi a acheté beaucoup de partis politiques, il a acheté beaucoup d'associations. Vous allez me demander s'il a acheté quels partis, le parti de Kamitatu se trouve où ? Ne l'a-t-il pas acheté ? Le parti de Christophe Lutundula, ne l'a-t-il pas acheté ? Même les associations, les ONG de défense des droits de l'homme, il (Moïse Katumbi ndlr) les achetées. Il achète sans regarder. Mais quand il s'agit de l'UDPS ça pose problème. Si tu achètes Kabuya le combattant dira que cette affaire ne me concerne pas", a déclaré Augustin Kabuya.

Parmi les associations et ONG de défense des droits humains acquises à la cause de l'ancien gouverneur de l'ex-province du Katanga, Augustin Kabuya a cité l'Association Africaine de Défense des Droits de l'Homme (ASADHO) de Jean-Claude Katende.

"Jean-Claude Katende est un Katumbiste", a martelé le numéro deux du parti dirigé par Jean-Marc Kabund.

Dans la foulée, Augustin Kabuya a traité les Katumbistes d'ingrats car, a-t-il dit, c'est grâce au chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo que leur leader est rentré en République démocratique du Congo après son exil.

Pour rappel, les relations entre les Katumbistes et les Tshisekedistes sont tendues depuis que Noël Tshiani, ancien candidat à l'élection présidentielle de 2018, a dévoilé sa proposition de loi sur le verrouillage de l'accès à certains postes de souveraineté. Ces relations se sont détériorées davantage depuis le dépôt de ladite proposition de loi à l'assemblée nationale par le député Nsingi Pululu.

Pour les pro-Katumbi, cette proposition de loi qui réserve l'accès à certains postes de souveraineté aux seuls Congolais nés de père et de mère, est soutenue par l'UDPS du président Tshisekedi. Ils voient à travers cette initiative une manœuvre tendant à écarter leur leader de la course à la prochaine élection présidentielle car n'étant pas né de père et de mère Congolais.

Récemment, le parti de Moïse Katumbi, Ensemble pour la République, avait même menacé de quitter l'Union Sacrée de la Nation au cas où cette proposition de loi était alignée parmi les matières à traiter à l'assemblée nationale.

De son côté, le parti présidentiel par le canal de son secrétaire général, a toujours affirmé que Noël Tshiani et Nsingi Pululu ne sont pas des membres de l'UDPS, tout en rappelant également que l'initiateur de cette proposition de loi est un potentiel adversaire du président Tshisekedi en 2023 comme c'est fut le cas en 2018.

Jephté Kitsita