Le décès "suspect" de l'étudiant Congolais Joël Shindani en Inde ne cesse de susciter des réactions en République démocratique du Congo.
Ce mercredi 4 août 2021, le vice-premier ministre des Affaires Étrangères, Christophe Lutundula, a convoqué l'ambassadeur Indien en RDC pour avoir de plus amples détails sur cette tragédie.
Tout en rassurant que les enquêtes sont en cours, l'ambassadeur Indien a fait savoir que cet étudiant âgé de 27 ans a été arrêté par la police pour possession d'une petite quantité de pilules d'ecstasy, une drogue illégale en Inde.
S'adressant à la presse à l'issue de son échange avec l'ambassadeur Indien, le vice-premier ministre des Affaires Étrangères a fait part de la réaction de l'exécutif national dirigé par le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, sur ce décès "suspect".
À en croire Christophe Lutundula, le gouvernement de la République démocratique du Congo est ébranlé.
"Le gouvernement de la République avec à sa tête le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, sous l'autorité du président Tshisekedi, est profondément ébranlé par ce décès d'un compatriote intervenu dans des circonstances qui sont encore à élucider", a indiqué le ministre des Affaires Étrangères.
Dans la foulée, Christophe Lutundula a révélé avoir reçu quelques informations sur ce décès auprès du chargé d'affaires de la République démocratique du Congo en Inde, précisément à New Delhi.
"J'ai reçu dès hier soir un rapport complet de notre chargé d'affaires à New Delhi. Et il ressort de ces rapports qu'en fait notre compatriote Malu Shindani Joël était aux prises avec la Police indienne, il était avec un ami à lui qui lui est parvenu à échapper. Il a été conduit à l'office de la Police et c'est là qu'il a malheureusement perdu la vie", a dit le ministre des Affaires Étrangères.
Pour rappel, plusieurs manifestations de protestation ont eu lieu ce mercredi dans la capitale Congolaise. Quelques Kinois sont descendus dans les rues pour exprimer leur colère et indignation suite au décès de cet étudiant Congolais. D'autres se sont même livrés aux actes de vandalisme et de pillage des supermarchés S&K, appartenant aux Indo-Pakistanais.
Jephté Kitsita