RDC : Le ministère de l'environnement étudie l'arrêté sur l'autorisation d'abattage des animaux protégés

Vendredi 6 août 2021 - 23:35
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A l'occasion de sa visite des installations du 

Corps pour la protection des parcs nationaux et réserves naturelles apparentés (CorPPN), une structure paramilitaire de l'institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), la vice-premier ministre de l'environnement, Eve Bazaiba, a réagi sur l'arrêté portant autorisation d'abattage d'animaux protégés moyennant le payement d'argent, signé par Sele Yalaghuli et Claude Nyamugabo, respectivement anciens ministres des finances et de l'environnement.

A en croire Eve Bazaiba, Cet arrêté est en étude par les experts de son ministère. Toute option qui sera prise le sera pour l'avantage de la RDC.

"C'est une matière d'Etat, je le fais dans le cadre du principe de continuité de l'Etat et de l'amélioration. J'examine et nous verrons ce qu'il y a à retenir dans l'arrêté, nous allons le retenir. Si ça nécessite qu'on abroge carrément l'arrêté, nous le ferons. Bref, toutes les décisions qui seront prises le seront pour l'intérêt de la République démocratique du Congo", a-t-elle annoncé.

La vice-premier ministre prévient qu'elle ne décidera pas à cause d'une certaine pression, mais elle décidera plutôt pour l'intérêt de la faune congolaise.

"L'Okapi, le Bonobo, le Chimpanzé et tant d'autres font partie de notre fierté. Mais il y a des espèces qu'on peut utiliser. Il faut qu'on se le dise, une chèvre ne remplacera jamais l'antilope mais entre temps nous protégeons aussi l'antilope dans le cadre de la biodiversité. Il y a des saisons pendant lesquelles on peut chasser et d'autres non. Je suis en train d'examiner froidement, pas par sentiment parce que X ou Y a dénoncé", a-t-elle renchéri. 

Il sied de rappeler que cet arrêté signé au mois de février 2020 et publié dans le journal officiel 5 mois plus tard, autorise la vente et l'abattage même des espèces en voie d'extinction, protégées par la convention de Washington sur le commerce des espèces.

A titre illustratif, selon ledit arrêté, si on débourse 1.445$, l'on peut capturer un éléphant de forêt,  pour le détenir en captivité, l'opération revient à 1.885$ et pour l'abattre, la somme à débourser est 2.885$.

Bienfait Luganywa