Le Haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR), a présenté le lundi 16 août 2021 à Kananga au Kasaï-Central, le projet d'enrôlement biométrique des personnes déplacées internes et vulnérables dans le Grand Kasaï.
C'était au cours d'un atelier organisé par cette agence Onusienne avec les experts du domaine.
Selon Aly Mahamat, chef de la sous délégation de UNHCR dans cette région, ce projet permettra de décerner le paramètre démographique de ses bénéficiaires.
« C'est quelques chose de très important pour nous parce que ça fait longtemps que nous travaillons sur ce projet au niveau du cadre conceptuel. Aujourd'hui ce projet devient une réalité. Je ne peux que m'en réjouir. C'est un projet qui va nous permettre à certains égards de cerner le paramètre démographique de nos bénéficiaires en l'occurrence, les personnes déplacées internes, les rapatriés, mais aussi nous avons les ex-déplacés internes et également la population hôte. Donc, ce projet va nous permettre aussi de cerner les besoins de tout un chacun pour nous permettre de développer les programmes bien ciblés », a-t-il déclaré.
Aly Mahamat en a profité pour présenter les différentes phases dudit projet dont la constitution de la base de données.
« C'est un projet à plusieurs phases, je dirais trois phases: la première phase c'est la constitution de la base de données, la deuxième phase c'est le renforcement des infrastructures pour la gestion de cette base des données et la troisième phase consiste à remettre le projet au gouvernement qui va en assurer la pérennisation. Pour l'instant nous ciblons 40.000 ménages », a-t-il renchéri.
De son côté, le gouvernement provincial a promis son accompagnement à ce programme tout en garantissant la sécurité des agents qui l'exécuteront.
Pour rappel, l'espace Kasaï était confronté à une situation sécuritaire « inquiétante », due au mouvement « insurrectionnel » de feu chef coutumier Kamuina Nsapu.
Cette situation avait poussé des milliers de congolais à quitter leurs lieux habituels. D'autres ont été contraints d'aller se réfugier en Angola.
Le Haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR), avait facilité le retour au pays de plusieurs congolais qui s'étaient réfugiés en Angola.
Alain Saveur Makoba, à Kananga