Kasaï-Central : Plus de 50 détenus vivent dans des "conditions inhumaines" à Luiza et Dibaya, alerte une ONG

Jeudi 19 août 2021 - 12:39
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Photo : Droit tiers

L'Organisation Non Gouvernementale, Enfant Avenir (ENAV) alerte sur  « des conditions inhumaines » dans lesquelles vivent plus de 50 détenus dans les prisons des territoires de Luiza et Dibaya dans la province du Kasaï-Central.

Cette alerte a été lancée par Pierre Bibomba coordonnateur-pays d'ENAV, au cours d'un point de presse tenu le mardi 17 août 2021 à Kananga, chef-lieu de la province.

À l'en croire, cette situation est due au manque d'infrastructures adéquates pouvant héberger les détenus.

« Nous avons constaté les évasions à répétition à Dibaya parce que Tshimbulu n'a pas de prison. Les détenus sont gardés dans un cachot de la Police Nationale Congolaise où on y trouve même des personnes condamnées, et même des enfants en conflit avec la loi sont gardés dans une même pièce avec tous les risques de contamination criminelle y compris même des femmes enceintes. Cette même situation a contaminé les autres territoires, à Luiza c'est la même chose, les conditions des détenus sont vraiment inhumaines, dernièrement nous avons recensé plus au moins 6 cas de décès des détenus dans la prison de Luiza liés à la malnutrition sévère », a-t-il déclaré.

Pour décrire les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les détenus, le numéro un de cette structure souligne qu'on trouve plus de 40 détenus dans une petite pièce.

« La récente évasion des détenus remonte en date du 19 juillet, c'est quoi la cause c'est parce que il n'y a pas de prison à Dibaya pendant que les détenus sont dans le cachot de la police sans même séparer les enfants qui sont en conflit avec la loi, y compris même les femmes enceintes, dans une pièce de 3 mètres carrés, on y trouve plus de 40 personnes et cette même situation se trouve aussi à Luiza, ça c'est l'enfer ! », s'est-il exclamé.

Pour pallier à cette situation, il plaide auprès des autorités tant nationales que provinciales, de penser à doter ces territoires des maisons d'incarcération répondant aux normes internationales.

Alain Saveur Makoba, à Kananga