Pollution des rivières au Kasaï : 12 décès déjà enregistrés (Eve Bazaiba)

Vendredi 3 septembre 2021 - 07:41
Image
Photo droits tiers

Dans une conférence de presse animée conjointement avec son collègue de la communication et médias le jeudi 2 septembre 2021, la vice-premier ministre de l'environnement et de développement durable, Eve Bazaiba, a donné le bilan provisoire de la pollution des eaux de rivières Tshikapa et Kasaï.

Sur le plan humain, d'après Eve Bazaiba qui venait de séjourner à Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï, 12 cas de décès liés à cette catastrophe sont déjà enregistrés.

A l'en croire, 13 des 18 zones de santé que compte la province du Kasaï, ainsi que 69 aires de santé sont frappées. 968.000 habitants sont affectés, 161.490 ménages concernés et 4502 cas de diarrhée et maladies cutanées enregistrés.

Sur le plan environnemental, les écosystèmes sont durement touchés par cette pollution. Des poissons et plusieurs animaux aquatiques comme les hippopotames en sont morts.

Concernant les solutions préconisées, elles sont de deux ordres, d'après la VPM. Premièrement, il y a la solution diplomatique et deuxièmement la solution sanitaire au niveau national, qui d'ailleurs est déjà en cours d'exécution.

Diplomatiquement, une commission mixte RDC-Angola est déjà à l'oeuvre. Cette dernière a pu identifier l'origine de cette catastrophe causée par une entreprise minière angolaise et qui a reconnu les faits, a fait savoir Eve Bazaiba. 

Sur ce, le gouvernement congolais préconise l'application du principe pollueur-payeur. Ce principe du droit de l'environnement veut que ça soit le pollueur qui prenne charge la réparation du préjudice  et l'indemnisation des victimes.

Et sur le plan sanitaire, des médicaments et autres matériels médicaux sont en train d'être déployés dans les zones sinistrées par le gouvernement congolais. Ce jeudi 2 septembre, un lot de 40 tonnes a été réceptionné à Tshikapa.

D’après plusieurs sources, la coloration en rougeâtre de la rivière Tshikapa, ensuite la rivière Kasaï depuis fin juillet 2021 provient des déchets toxiques de l’entreprise angolaise Catoca. Elle exploite le diamant dans la province de Lunda-Norte, voisine de la province congolaise  du Kasaï.

Bienfait Luganywa