RDC : D'autres centaines de congolais refoulés de l'Angola après un ultimatum des autorités angolaises

Mardi 7 septembre 2021 - 14:55
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Photo 7SUR7.CD

Plusieurs centaines de citoyens congolais qui vivaient en Angola depuis plusieurs années sont rapatriés en République démocratique du Congo depuis le lundi 06 septembre 2021, via la cité frontalière de Kamako au Kasaï.

D'après l'administrateur assistant du territoire de Tshikapa qui livre l'information à 7SUR7.CD, ces arrivées massives se sont poursuivies même ce mardi 7 septembre.

Michel Matata fait savoir que ces congolais sont refoulés de l'Angola à la suite d'un ultimatum de 16 jours, accordé aux étrangers par les autorités Angolaises.

« Ils sont très nombreux à Kamako, des centaines des congolais qui sont refoulés de l'Angola à la suite d'un ultimatum de 16 jours qui a été accordé aux étrangers par les autorités Angolaises. Ce moratoire a expiré. C'est depuis le 6 septembre qu'ils arrivent ici, aujourd'hui ils sont encore très nombreux qui arrivent », a dit à 7SUR7.CD, Michel Matata, ATA ad-interim de Tshikapa basé à Kamako.

La même source ajoute que les conditions de vie de ces congolais à Kamako, sont « difficiles ».

« Ils n'ont pas d'habitations ici, certains ont passé nuit même dans des églises et manquent à manger, parce qu'ils ont été pillés par des Angolais avant leur retour ici. Ils souffrent énormément », se plaint-il.

D'après le Programme National de l'Hygiène aux Frontières (PNHF), c'est le président Angolais, João Lourenço, qui a donné l'ordre de leur refoulement lorsqu'il séjournait dans la province de Lunda-Nord (Angola).

« C'est le président de l'Angola qui avait donné l'ordre de sortir tous les étrangers dans son pays. Il ne s'agit pas seulement des congolais, presque tous les étrangers qui vivent en Angola subissent la même situation », a dit à 7SUR7.CD Gustave Kayembe, membre du PNHF basé à Kamako.

Il sied de signaler qu'en 2018 plusieurs congolais vivant en Angola ont été refoulés en Angola sur ordre des autorités de ce pays.

Fabien Ngueshe, à Tshikapa