RDC : « Matata Ponyo a été contraint à l’exil », affirme son parti

Samedi 2 août 2025 - 17:24
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Le parti Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD) annonce, ce samedi 2 août 2025, que son président , Augustin Matata Ponyo, s’est exilé. Cette annonce a été faite au cours d'un point de presse tenu à Kinshasa par Franklin Tshiamala, secrétaire général du parti.

Il a rassuré que l’ancien premier ministre reviendra dans le pays au moment opportun et continuera à œuvrer pour un leadership basé sur « l’intégrité, la compétence et la responsabilité ».

« Matata Ponyo a été contraint à l’exil, deux mois après sa disparition. Il reste cependant déterminé à poursuivre son combat pour un véritable État de droit en RDC. Il rassure qu’il reviendra dans le pays au moment opportun et continuera à œuvrer pour un leadership basé sur l’intégrité, la compétence et la responsabilité. Le LGD & Alliés appellent à un large rassemblement des Congolais autour des valeurs de justice, d’unité et de réforme profonde du système politique», a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Franklin Tshiamala Manyiku, a dénoncé l’accord de paix de Washington et la Déclaration de Doha ainsi que l’état « alarmant » de la gouvernance en RDC, caractérisé, selon lui, par la répression des voix « dissidentes, l’inefficacité face aux massacres et l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques ».

« Dans un contexte où l’opposition est systématiquement réduite au silence et où le pays est fragilisé face à ses adversaires, le LGD appelle au ressaisissement national. Le regroupement dénonce l’Accord de paix de Washington et la Déclaration de Doha, perçus comme des initiatives imposées, sans véritable prise en compte des causes profondes de la crise congolaise », a-t-il déploré.

La disparition de Matata Ponyo est intervenue après sa condamnation par la Cour constitutionnelle à 10 ans des travaux forcés et 5 ans d’inéligibilité. La Haute Cour, qui siège en premier et dernier ressort, a aussi ordonné son arrestation immédiate et la saisie de ses biens meubles et immeubles au prorata des fonds détournés.

L’ancien premier ministre (2012 à 2016) et député national a été reconnu coupable de détournements de 156.849.413 dollars américains en complicité avec l'ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo, Déogratias Mutombo, des fonds destinés au développement du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, dans l’est de Kinshasa, et de 89 millions de dollars américains avec le sud-africain Christo Grobler.

Raphaël Kwazi

 

AfroPari Juillet 2025