Affaire Sextape : Pour Me Arlette Odia, le retrait de ces élèves du système éducatif d'une année scolaire était la meilleure punition

Jeudi 9 septembre 2021 - 13:11
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7sur7

En République démocratique du Congo, les réactions continuent de tomber après l'exclusion définitive de toutes les écoles catholiques des élèves du Collège Saint Georges à Kinshasa, auteurs de la sextape qui a fait le tour des réseaux sociaux. 

La dernière en date est celle du Collectif pour le Développement et l'Unité du Congo (CDUC). Sa présidente, Me Arlette Odia, regrette ce qu'elle qualifie de "rétropédalage" de la part du ministre de l'Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST), Tony Mwaba Kazadi. 

Pour la présidente de CDUC, il fallait infliger comme sanction à ces élèves, le retrait temporaire du système éducatif de la République démocratique du Congo, même pour une année scolaire seulement. 

"Je regrette le rétropédalage intégral du Gouvernement. Le retrait temporaire du système éducatif durant une année scolaire pleine, aurait été la meilleure punition pour à la fois châtier et aider ces écoliers à s'amender véritablement. Le renvoi d'une école à une autre n'est ni instructif, ni dissuasif", a indiqué Me Arlette Odia dans une interview accordée à 7SUR7.CD ce jeudi 9 septembre 2021.

Par ailleurs, Me Arlette Odia s'inscrit en faux contre ceux qui estiment qu'un retrait temporaire du système éducatif congolais consacrerait la violation de la Constitution. 

"De tous les temps, la punition d'un enfant fautif se puise dans le code moral. C'est à tort que le débat d'inconstitutionnalité est soulevé en cette matière. Sinon, le parent qui donne une gifle à son enfant serait poursuivi pour coup et blessures volontaires. L'objectif d'une punition est l'éducation et la résocialisation", conclut la présidente de CDUC.

Pour rappel, les élèves auteurs de ladite sextape ont été renvoyés définitivement du Collège Saint Georges. Ils sont aussi interdits d'être inscrits dans d'autres écoles catholiques de la République démocratique du Congo. 

Pour sa part, le ministre de l'Enseignement Primaire Secondaire et Technique est revenu sur sa décision, de les exclure du système éducatif congolais.

Jephté Kitsita