
La deuxième journée des travaux états généraux de l'Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) tenue le samedi 11 septembre 2021 à l'Université de Lubumbashi (Haut-Katanga), était notamment consacrée à la relève du corps académique, placée sous le thème : « La démographie du personnel de l'ESU, intégration de nouveaux docteurs ».
Les professeurs Bernard Lututala, Jacques Emima et Emile Bongeli étaient parmi les intervenants. Ils ont édifié l'assistance sur notamment l'espérance de vie du professeur, sa situation sociale et ses conditions professionnelles.
Lors de son speech, B. Lututala a déploré la carence des enseignants dans plusieurs universités se trouvant dans les recoins de la République. Il a donc soutenu la suggestion émise par le ministre de l'ESU, Muhindo Nzangi, celle d'affecter des jeunes professeurs dans des milieux ruraux pour suppléer.
« Le nombre de professeurs reste minime au sein des universités congolaises et puis la plupart est concentrée à Kinshasa et Lubumbashi. Il faut donc encourager les assistants à s'inscrire dans le troisième cycle pour bien assurer la relève », a-t-il fait remarquer.
Pour mettre fin au retard enregistré dans l'avancement en grade, le professeur Jacques Emima a plaidé pour la suppression des barrières qui rendent difficiles la finalisation des recherches des doctorants, car elles constituent les raisons de cette lenteur.
Le professeur Emile Bongeli s'est appesanti sur les pistes de solution. Il a invité les décideurs « à essayer cette fois-ci l'intellectuel, car l'ignorance a démontré ses limites ».
Au-delà de ces interventions, l'assistance a aussi découvert l'importance de l'école de guerre à travers la présentation faite par le général Muland. Le directeur de l'école de guerre a parlé des écoles militaires et l'ESU. Cet officier de l'armée a indiqué que l'armée a une longueur d'avance dans l'application du système LMD. Il a appelé à l'accompagnement des écoles militaires par le ministère de l'ESU.
Durant cette journée de partage des propositions et d'analyse profonde de la situation qui prévaut à l'ESU, une part belle a été aussi accordée aux personnes vivant avec handicap. C'est dans ce contexte que Christian Matezo, responsable d'une structure regroupant les intellectuels handicapés, a évoqué les difficultés auxquelles font face les personnes vivant avec handicap en milieu universitaire. Il a plaidé pour leur prise en compte dans le programme de formation.
« Il est nécessaire d'associer les interprètes pour les sourds lors des enseignements, adopter l'usage du braille pour les non-voyants et faciliter la mobilité de personnes à mobilité reduite », a-t-il préconisé.
Les assises des états généraux de l'ESU ont été lancées vendredi dernier par le ministre Muhindo Nzangi. Plus de 300 experts venus de tous les coins du pays y participent. Elles vont se clôturer le mardi prochain.
Merveil Molo