Depuis quelques jours, il court des bruits dans les réseaux sociaux selon lesquels l'administrateur directeur général du fonds forestier national, Honoré Mulumba Kalala, aurait détourné 5,6 millions de dollars américains payés par la société SCIPEC qui exploite une concession forestière dans la province de la Tshopo.
Interrogé par les médias ce lundi 13 septembre, Honoré Mulumba a déclaré que ces bruits sont fomentés par ceux qui ont dirigé le FFN pendant plusieurs années. Etant donné que l'IGF a initié un contrôle des recettes et dépenses du FFN depuis 2014, ces personnes craignent d'être noyées seules. Raison pour laquelle elles préfèrent inventer un détournement imaginaire.
"Ce détournement aurait peut être eu lieu dans le monde des démons mais pas au fonds forestier. Il s'agit d'une société qui a déboisé 300 hectares et qui a payé 300$ par hectare, suivant l'arrêté 06 de 2020. Et donc, si vous vous multipliez 300 ha par 300$, ça donne 90.000$. D'où viennent alors les 5,6 ou 6 millions de dollars que nous avons détournés?", s'est-il interrogé.
Pour Honoré Mulumba, il préfère se concentrer sur son travail afin d'opposer son bilan à ses détracteurs.
"A 8 mois seulement, nous avons atteint 118% de nos assignations et 50% des réserves en termes d'investissement pour le reboisement. Tous nos travailleurs avec leurs épouses et enfants sont soignés dans des conditions sanitaires extraordinaires à l'hôpital du cinquantenaire, les frais de transport et salaires ont été augmentés. Nous avons quitté nos anciens bureaux qui n'étaient pas intéressants pour trouver un autre immeuble convenable (...)", a-t-il déclaré.
Le numéro 1 du Fonds forestier, en place depuis septembre 2020, dit attendre avec empressement les résultats du contrôle initié par l'IGF pour que l'opinion sache comment les fonds de cet établissement public sont gérés.
Il sied de noter qu'en décembre 2020, l'ancien ministre de l'environnement et de développement durable, Claude Nyamugabo, avait signé un arrêté qui revoit à la baisse les frais à payer pour le déboisement. De 1200$ par hectare, ces frais ont été ramenés à 300$ pour les sociétés agro-pastorales. Quant aux sociétés minières, les frais à payer sont restés inchangés, 1800$ par hectare.
Concernant la société SCIPEC qui exploite 4000 hectares dans la Tshopo, elle avait payé 300$ pour chacun des 300 hectare déboisés et pas 1200$ par hectare comme le font croire ceux qui veulent obtenir la peau de Honoré Mulumba. Une équipe avait même été dépêchée sur place pour vérifier les déclarations de cette société, à en croire Honoré Mulumba.
Bienfait Luganywa