État de siège : 745 rebelles rendus et 428 armes déjà récupérées dans le Sud du Nord-Kivu (Armée)

Vendredi 17 septembre 2021 - 11:46
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Photo 7SUR7.CD

Les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) présentent une nouvelle fois un « bilan positif du travail laborieux » effectué depuis l'instauration de l'état de siège sur une partie du territoire national.

Dans un échange organisé avec la presse ce vendredi 17 septembre 2021, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaïko, porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2, dans le Sud de la province du Nord-Kivu, a affirmé qu'au total, 745 rebelles ont été contraints à la reddition et 428 armes tout calibre confondu récupérées depuis que l'état de siège a été décrété.

« Nous avons récupéré plusieurs localités jadis occupées par les groupes armés. Non seulement ça, nous vous avons parlé de différentes redditions, il y a eu au moins, pendant l'état de siège, 6 redditions. Ce qui équivaut à 745 éléments qui ont quitté la brousse et 428 armes récupérées. Ce qui n'est pas du tout moindre, voilà en bref le bilan de l'état de siège », a déclaré le colonel Guillaume Ndjike au micro tendu par 7SUR7.CD.

Il souligne que les opérations militaires se poursuivent, notamment le « nettoyage » du Parc National des Virunga, longtemps considéré comme bastion des groupes armés dont les rebelles des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR).

Cette communication intervient au lendemain de la 8e prorogation de l'état de siège à l'Assemblée Nationale. Cette énième prorogation ne fait pas l'unanimité au sein de la classe sociopolitique congolaise et certains acteurs demandent sa levée, car « elle a empiré la situation sécuritaire dans plusieurs entités ».

D'après le député national Jean-Baptiste Kasekwa qui est parmi les députés à exiger la levée de l'état de siège, au moins 596 civils ont été tués depuis l'instauration de ce régime au Nord-Kivu et en Ituri. Il avait présenté ce bilan dans un rapport de monitoring transmis au bureau de la chambre basse du parlement le 09 septembre dernier et depuis, d'autres massacres ont été déplorés.

Glody Murhabazi, à Goma