Confusion entre musulmans au centre interdiocésain : Une nouvelle stratégie anti-Kadima ? (Analyse de Adrien Kenge)

Samedi 2 octobre 2021 - 15:09
Image
Dr. Photo : Sonia Rolley

Ce samedi, les confessions religieuses au grand complet, se sont réunies au Centre interdiocésain dans ce qui est considéré comme la plénière de dernière chance dans ce fastidieux processus de désignation du futur président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Au moment où tous les représentants des huit confessions religieuses étaient dans la salle, un groupe de musulmans a débarqué pour contester la qualité de Cheick Abdallah Mangala.
Ce groupe estime que seul Youssouf Djibondo dont l'acte de désignation à la tête de la Communauté islamique au Congo (Comico) aurait été publié au Journal officiel comme représentant légal, est qualifié pour prendre part à cette rencontre.

Ce groupe déclare que tout PV qui sortira de la plénière du samedi 02 octobre sera jugé caduc. Ce groupe omet, pourtant de mentionner qu’une décision de justice postérieure à la publication du journal officiel, ramenait l’ordre au sein de la communauté musulmane, en confirmant Cheick Abdallah Mangala dans ses fonctions de chef spirituel.
Alors qu'on a encore du mal à réconcilier d'un côté le duo catholique-protestant et de l'autre les six autres confessions religieuses qui ont jeté leur dévolue sur l'expert électoral Denis Kadima, voilà qu'une autre équation s'invite dans le processus.
Cette dernière manœuvre vise-t-elle à brouiller la candidature de Denis Kadima refusée catégoriquement par les catholiques et les protestants ? C'est la grande interrogation de ceux qui  se demandent pourquoi ces musulmans pro-Youssouf Djibondo ont attendu seulement ce dernier acte pour contester la qualité de Cheick Abdallah Mangala.

Est-ce une dernière stratégie pour faire reculer le groupe de six ? En tout cas, l'argument anti-Kadima continue de changer au fil du temps. Avant, c'est parce qu'il était du même  coin ethnique que le président Tshisekedi. Ensuite, des rumeurs de menaces à l’endroit de certains responsables religieux, l'on a même parlé de la corruption des représentants des confessions religieuses en sa faveur. Aujourd'hui, c'est une histoire entre musulmans qui vient menacer le choix réaffirmé des six confessions autour de leur candidat.

En plus des musulmans, un groupe de personnes se réclamant membres de la communauté coopte réclament une place autour de la table des confessions religieuses. Des coïncidences qui peuvent dire beaucoup.
 
Une contribution de Adrien Kenge