RDC : Le gouvernement encourage les universités qui veulent ouvrir ou rouvrir la filière médecine à remplir les conditions

Mardi 16 novembre 2021 - 08:40
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La note circulaire du ministre de l'Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), Muhindo Nzangi, interdisant aux universités dont les facultés de médecine ont été jugées non viables de recruter les étudiants, défraie la chronique. 

La polémique s'est enflée ces jours-ci suite à la publication de l'ordonnance du Conseil d'État suspendant cette mesure en faveur de l'Université Libre de Kinshasa (ULK). 

Le ministère de l'ESU a, par le truchement de son directeur de cabinet adjoint Florent Mulumba Muabi, qui a signé une mise au point rendue publique le lundi 15 novembre 2021, renseigné qu'il n'a pas été notifié par une quelconque décision. 

« Un document qui circule dans les réseaux sociaux et que le ministère a découvert par le même canal de communication et qui proviendrait du Conseil d'État évoque une suspension de ladite note circulaire qui aurait été déjà obtenue à la demande et en faveur de l'ULK dans une procédure en référé-suspension et à laquelle certains commentateurs accordent les vertus de l'annulation », lit-on dans ce document.

Le ministère de l'ESU a souligné que le débat sur la note circulaire du 17 septembre dernier n'a pas sa raison d'être, d'autant plus que celle-ci fait déjà l'objet d'un arrêté ministériel. 

« En attendant que la décision lui soit notifiée, le ministère tient à faire de la mise au point suivante : Qu'il s'agisse de la suspension, qu'il s'agisse de toute autre décision concernant sa note circulaire, il rappelle que le dossier des universités autorisées à faire fonctionner les facultés de médecine a déjà fait l'objet d'un arrêté ministériel postérieur à la dite note circulaire, l'arrêté n°0327/MINESU/CABMIN/MNB/RMM/2021 du 18 octobre 2021 portant listage des établissements publics et privés de l'enseignement supérieur et universitaire autorisés à organiser la filière de médecine en RDC. Un quelconque débat sur cette note circulaire est donc aujourd'hui sans objet », a fait savoir F. Mulumba Muabi. 

Pour apaiser les uns et les autres, le directeur de cabinet adjoint du ministre de l'ESU a indiqué que les établissements frappés par cette note circulaire peuvent user de toutes les voies de recours légales. 

Il a, cependant, encouragé « les universités qui ont le projet d'ouverture ou de réouverture de la filière de médecine à travailler plutôt à réunir les conditions exigées, notamment un personnel académique propre, des cliniques universitaires avec laboratoires équipés, une bibliothèque appropriée, des bureaux et auditoires appropriés, avant de revenir solliciter l'autorisation nécessaire ». 

Aux étudiants de médecine de facultés de médecine fermées, le ministère de l'ESU leur a demandé de suivre les orientations contenues dans la note circulaire du 25 octobre dernier portant sur les mesures d'encadrement. 

Merveil Molo