Grogne à l'ICCN : Le DGA dénonce la "rébellion" des agents

Mardi 28 décembre 2021 - 18:44
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La direction générale de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) n'a pas tardé à répondre aux agents du jardin botanique de Kinshasa qui ont manifesté ce mardi 28 décembre 2021 pour réclamer l'amélioration de leurs conditions salariales et la démission du comité de gestion de leur établissement.

Effectuant une descente au jardin botanique, le directeur général adjoint, Vincent Imbongo, a rappelé que les manifestants constituent une minorité parmi les agents de l'ICCN. La majorité est plutôt constituée d'écogardes. Il a ainsi qualifié le mode opératoire choisi par les manifestants de "rébellion", situation qu'il ne tolère pas.

"L'ICCN est composé à 80% d'écogardes et des CoRPPN (Corps pour la protection des parcs nationaux et réserves naturelles apparentées). S'ils (manifestants ndlr) ont à réclamer, ils n'ont qu'à constituer un comité pour remonter leurs revendications à la direction générale pour que nous apportions la solution. Mais faire autrement, brûler les pneus, bloquer les portes et autres, est une rébellion. C'est dur le mot, mais c'est ça. Il y a une procédure à suivre, une manière structurée pour réclamer afin que nous puissions apporter la solution à leurs revendications. Le reste c'est la rébellion que je ne peux pas cautionner. Je suis le DGA, le chef qui gère des généraux, des colonels et tous ces gens là. Nous sommes censés travailler ensemble, s'ils viennent avec ces genres de revendications, ce n'est pas tolérable", a-t-il menacé.

Il a rappelé que les revendications des agents ne datent pas d'aujourd'hui. Ils travaillent pour y apporter des solutions.

"C'est à peine que nous avons été nommés. Nous sommes encore à l'étape de l'état des lieux. Nous devons dépoussiérer afin de savoir ce qui a été fait avant nous. Ça fait un moment que les agents vivent dans cette situation qui a malheureusement perduré. Nous sommes là pour apporter des solutions", a-t-il dit.

Devant la presse, les manifestants ont déclaré qu'on leur paie 50$ mensuellement comme salaire, leur prime a été réduite à moitié depuis deux ans et n'ont pas de prise en charge médicale. Situation à laquelle ils demandent au gouvernement et au président de la République de remédier.

Bienfait Luganywa