Tournée de Fatshi dans le Kasaï - : « Pas une minute à perdre » (Michée Mulumba)

Mercredi 5 janvier 2022 - 10:29
Image
7sur7

Expédition, exploration ou périple, difficile d'utiliser un seul concept et en laisser d'autres s'agissant de la tournée qu'effectue Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, cinquième président de la République démocratique du Congo dans l'espace Grand Kasaï. 

Depuis le 24 décembre 2021, le chef de l’État a déplacé une partie de son cabinet vers le Grand Kasaï, un espace géographique situé au centre du pays et qui comprend 5 provinces. 
Une délégation dans laquelle se trouve logiquement Michée Mulumba Tshimpaka (Mimul), l'Assistant Personnel du président de la République. De Mbuji-Mayi (Kasaï Oriental) à Kananga (Kasaï Central) et Tshikapa (Kasaï), ce très énigmatique membre de l'antichambre de Félix Tshisekedi n'a rien raté. Entre deux événements, Mimul s’est confié  sans subterfuges jeudi à  la presse.

Une prérogative légale !

Pour lui, la tournée présidentielle est une prérogative légale.
« Comme le dispose la Constitution de la République, la RDC est un État unitaire fortement décentralisé, une forme de gestion qui engendre des entités territoriales décentralisées (ETD), ces dernières sont dirigées par des territoriaux au premier rang desquels se place le Chef de l’État », lâche d'entrée de jeu Michée Mulumba, quand nous lui demandons ses impressions relatives à cette grande tournée du PR05. 

Et cette prérogative constitutionnelle, renchérit l’Assistant Personnel du Chef de l’État, suppose de l'itinérance, cette obligation pour un territorial de sillonner son ou ses entités pendant au moins 20 jours calendaires, les 10 autres jours lui servant de rédiger son rapport.

Pas une minute à perdre !

Sur le constat qui se dégage à quelques jours de la fin de cette tournée, Michée Mulumba n'y va pas de mains mortes, il est cash : « il y a beaucoup de travail à faire et comme le Chef de l’État y est revenu lui-même dans chacune de ses interventions, il n’y a pas une minute à perdre ». 

Cet originaire de Mbuji-Mayi poursuit en relevant quelques actions urgentes à faire. 
« Des Infrastructures routières et énergitiques en passant pas la relance du secteur minier avec la Miba, l’espace Kasaïen ressemble à un immense chantier. Cela ne valait plus la peine de recevoir des dossiers papiers relatifs aux Infrastructures routières lorsque le convoi du Président s'est embourbé sur la route de Kabinda. Ces routes de desserte agricole sont censées aider les ETD et l'ensemble du pays à atteindre une autosuffisance alimentaire, gage d’amélioration du social des congolais. », dit-il.
Pour lui, parmi les priorités des priorités il y a l’énergie. 

« Pour ce qui est de l’énergie électrique, le barrage de Katende préoccupe au plus haut point le Chef de l’État car celui-ci sera à l'origine du développement du Grand Kasaï, surtout avec le ferme engagement du Président Tshisekedi de relancer la Miba (ndlr, Minière de Bakwanga), ex-poumon économique dudit espace », déclare l'air rassuré Michée Mulumba.

Des propos de ce proche de Félix Tshisekedi qui viennent en écho du vaste programme de développement des 145 territoires, initié par le gouvernement dans le seul but d’atteindre le développement intégré de la RDC.

Bains de foule  pour Fatshi !

Alors que de nombreux analystes présentent l’immense foule qui a accompagné les différents passages du chef de l’État comme une démonstration de force, Michée Mulumba, arbore un sourire et lâche  : « Croire en une vision et en une personne, c’est ce qui justifie l'osmose entre les populations du Grand Kasaï et le président de la République. Elles tenaient à le voir à tout prix descendre sur terrain afin qu’il palpe du doigt les réalités du Kasaï, comme il a eu à le faire à Beni, dans le Kongo Central et le fait régulièrement à Kinshasa. La communion était totale et tout à fait logique, leur leader était là devant elles leur parlant sans intermédiaire de leurs problèmes pas très éloignés de la situation générale de la RDC ».