29 autres miliciens de la coalition rebelle APCLS-Nyatura se sont rendus aux autorités militaires à Rubaya en territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu, ce vendredi 21 janvier 2022.
Munis de 6 armes, ces ex-combattants qui étaient conduits par Sebakara Rudoviko ont rejoint les 27 autres du même mouvement qui ont déposé les armes le 18 janvier dernier.
Ils justifient leur démarche par l'appel lancé par le gouvernement congolais qui sensibilise les animateurs des milices à s'engager dans le Processus de désarmement, démobilisation et réinsertion sociale (P-DDRS) afin de participer à la restauration de la paix au pays. Ils notent également la pression militaire exercée sur eux dans plusieurs villages depuis plus d'une semaine.
« Nous étions en brousse. Mon supérieur, le colonel Fikiri, s'est rendu. J'ai voulu aussi le suivre avec 29 éléments et 6 armes. Il y avait des opérations militaires, on ne savait plus quoi faire. Nous nous sommes rendus pour permettre à nos familles de vivre la paix », a indiqué à la presse locale, Sebaraka Rudoviko.
Depuis une semaine, l'armée a engagé des offensives contre des groupes armés dont les Nyatura et les UPCLS dans les localités de Kasheke, Nambero, Nyabiasho et Ngululu, en secteur de Katoyi, dans le même territoire. Une pression militaire qui contraint des combattants à renoncer à leur activisme.
Rudoviko Sebakara espère que le processus de désarmement va s'accélérer pour leur permettre de regagner la vie civile.
Vendredi 14 janvier 2022, lors d'une visite d'inspection au site de cantonnement de Mubambiro, dans le Masisi, Tommy Tambwe Ushindi a rassuré au sujet de l'effectivité prochaine du P-DDRCS (Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation) au Nord-Kivu, indiquant que les conditions étaient en train d'être réunies pour mener à bien le processus.
Il sied de noter que suite à des contraintes financières et techniques, le programme de désarmement peine toujours à produire des résultats escomptés. Malgré leur volonté de participer à la pacification du pays, nombreux animateurs des groupes armés ont dû regagner la brousse, faute d'encadrement adéquat.
Isaac Kisatiro, à Butembo