RDC-Élections : La CENI prévient le Sénat que le traitement tardif des réformes électorales affectera les opérations 

Lundi 7 mars 2022 - 17:53
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Le bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a rencontré le président de la chambre haute du parlement, Modeste Bahati Lukwebo.

Les échanges ont porté sur le financement des élections et l'accompagnement du Sénat en ce qui concerne les réformes électorales.

Le président de la Commission électorale nationale independante, Denis Kadima, a fait savoir que la nécessité d'organiser les différents scrutins dans le délai constitutionnel dépend grandement du traitement des matières électorales au Parlement, le plus tôt possible. 

"Nous avons sorti notre feuille de route. Cette feuille de route parle de l'étape des réformes électorales. Cela va se faire évidemment avec le Sénat jouant un rôle important. C'est parmi les choses que nous avons discutées. Tout cela, pour qu'il y ait un cadre de collaboration assez suivi pour qu'il n'y ait pas de retard ou de problème de qualité dans la gestion électorale", a-t-il dit à la presse à la fin de l'audience. 

Pour ce qui est du délai constitutionnel, Denis Kadima fait savoir qu'il "est question d'abord de traiter ces matières à temps".

"Vous savez que s'il y a un retard (dans le traitement de ces textes, ndlr) ça va affecter nos opérations. C'est pour ça que nous avons voulu juste nous assurer que le président du Sénat, à son niveau, pose des actes qu'il faut pour que nous puissions avoir ces réformes à temps, et ainsi nous pourrons avancer avec le processus électoral", a-t-il conclu.

Il sied de préciser que cette visite du tout nouveau bureau de la centrale électorale de la RDC s'inscrit dans le cadre des consultations (des différentes institutions du pays) initiées depuis son investiture. Le parlement est donc la troisième institution consultée après le Président de la République et le Gouvernement.

Pour ce qui est des réformes électorales, rappelons qu'une loi a été récemment déposée à l'assemblée nationale par le G13, groupe composé notamment des députés nationaux. 

Cette proposition de loi baptisée "Loi Lokondo" préconise notamment la suppression du seuil électoral remplacé par une « condition de recevabilité des listes au prorata des 60 % des sièges en compétition ».

Moise Dianyishayi