La directrice exécutive de l'Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM) Rose Masala Ndarabu, a invité les médias à s'imprégner de la lutte pour l'autonomisation de la femme, pour l'égalité de sexe dans le secteur médiatique et contre les stéréotypes en l'endroit des femmes.
Elle l'a dit à la clôture de la troisième édition de la foire des femmes des médias le vendredi 11 mars 2022 à Kinshasa, exprimant sa satisfaction quant à la réussite de cette grand messe.
"Sans l'implication effective des médias, la promotion, l'égalité entre les sexes et l'autonomisation des femmes ne sont qu'illusion du moment qu'ils jouent un rôle crucial dans la formation des perceptions, des idées et des mentalités. En effet, les médias ont le pouvoir d'encourager ou de freiner la lutte contre les inégalités et les stéréotypes négatifs à l'égard des femmes et ce, à travers leur contenu. L'une des plus grandes illustrations d'inégalités entre homme et femme demeure l'accès difficile de ces dernières dans les espaces médiatiques du fait des ennuies à connotation socio-culturelle ou traditionnelle", a-t-elle signifié.
Rose Masala a, de ce fait, suggéré aux femmes des médias de s'inspirer de la lutte menée par l'UCOFEM pendant plus de deux décennies pour l'autonomisation de la femme étant donné qu'elle s'avère urgente.
"Ainsi, le double rôle qui incombe aux femmes et aux hommes des médias, sera de servir comme source d'informations en suscitant les débats pointus sur l'égalité des genres ainsi que de façonner l'opinion et les mentalités à travers des interventions constructives. L'autonomisation de la femme s'avère urgente et demeure une affaire de tous. L'UCOFEM qui fête cette année ses 25 ans de lutte pour la promotion du genre dans et par les médias en a fait son cheval de bataille. Je vous invite tous ici présents à prendre aussi l'engagement de vous attaquer à tous ces défis auxquels les nombreuses femmes sont confrontées quotidiennement", a-t-elle poursuivi.
Tina Kowanza Likula experte au ministère de la communication et médias et l'une des panélistes de la troisième et dernière journée a, de son côté, rassuré les journalistes femmes de l'implication dudit ministère aux nombreux problèmes des stigmatisations et stéréotypes à l'endroit des femmes dans les organes de presse soulevés lors des échanges.
"Le ministère de la communication et médias dont je viens représenter a fait des assises sur les états généraux de la presse. Il y a des résolutions et nous sommes dans la commission de suivi où nous sommes en train de revoir tous ces cas. Il y a la révisitation de la loi sur la liberté de la presse où il doit y avoir la jurisprudence pour la femme. Il y a la viabilité de l'entreprise où la femme des médias doit avoir un environnement favorable qui doit l'aider à prospérer dans ce qu'elle est en train de faire", a-t-elle indiqué.
Il faut dire que comme les deux premières journées, la foire des femmes des médias a permis aux journalistes d'échanger autour de l'autonomisation de la femme et de la jeune fille en RDC, mais aussi d'exposer leurs réalisations à travers les différents stands.
Signalons que la foire des femmes des médias est organisée conjointement depuis 3 ans par l'UCOFEM et l'Association Congolaise des Femmes de la Presse Ecrite (ACOFEPE) avec l'appui des ONG internationales dont Internews. Elle offre un cadre d'échanges, de réflexion et d'analyses aux femmes des médias. Cette troisième édition a été lancée le mercredi 9 mars dernier par le ministre des communications et médias Patrick Muyaya.
Christel Insiwe