RDC : Début du colloque sur le 7e anniversaire de la Cour Constitutionnelle à Lubumbashi

Lundi 4 avril 2022 - 17:25
Image
Photo tiers

Le Colloque commémoratif du 7ième anniversaire de la Cour Constitutionnelle de la République démocratique du Congo a été ouvert à Lubumbashi (Haut-Katanga), ce lundi 04 avril 2022.

Organisée par l'Université de Lubumbashi, cette conférence de deux jours a été ouverte par la professeure Nicole Ntumba Bwatshia, directrice adjointe du cabinet du chef de l'État, Félix Tshisekedi Tshilombo.

Dans sa conférence inaugurale sur la Cour Constitutionnelle et le droit constitutionnel, la professeure Nicole Ntumba Bwatshia a indiqué qu'il y a un fossé en ce qui concerne la présence des femmes dans cette institution judiciaire de la RDC.

Selon elle, il y a une dichotomie entre la théorie et la pratique surtout pour ce qui est de l'application de la loi 15/013 du 1er août portant modalités d'application de droit de la femme et de la parité. 

Nicole Ntumba Bwatshia a précisé que cette loi est restée « figée » dans le règlement juridique.

« Pour trouver le juste milieu de deux environnements (juridique et socio-culturel), il suffit de prendre en considération les réalités sociales et s'assurer si elles seront respectives à l'érection des normes juridiques concoctées dans notre univers. Il faut donc continuer de travailler sur l'assouplissement de la rigidité des représentations socioculturelles de l'homme par rapport au statut de la femme. Pour aboutir à cette meilleure juridiction du droit à la représentativité de la femme dans une institution publique comme la cour constitutionnelle par exemple, je pense fermement qu'il faut qu'on appréhende les situations de la vie quotidienne à partir de ses propres produits à ces interactions sociales », a-t-elle martelé du haut du podium.

Dans la foulée, Nicole Ntumba Bwatshia a souligné que la présence d'une seule femme dans le bureau de la Cour Constitutionnelle montre qu'elle « vaut mille hommes ». D'où, a-t-elle conclu, la représentativité de la femme sur la scène publique ne doit pas l'être pour justifier les statistiques.

« Mais, c'est pour justifier que la femme doit être représentative. Elle doit l'être parce qu'elle est bruante, intelligente, brave, courageuse, vaillante, audacieuse, compétente, habile et surtout talentueuse d'exercer une fonction aussi noble que celle de juge à la Cour Constitutionnelle et cette Cour constitutionnelle est garante de l'État de droit et aussi de l'effectivité de la démocratie », a-t-il renchéri.

Il est à noter que le professeur Gilbert Kishiba, recteur de l'UNILU a, dans son mot de bienvenue, salué la présence de plusieurs personnalités académiques, politiques, juridiques et scientifiques venues de Kinshasa et du Grand Katanga pour parler de la Cour Constitutionnelle instituée le 04 avril 2015 au pays et qui est à la base de l'avènement de l'État de droit. Parmi les personnalités venues de Kinshasa pour ces deux jours de réflexion, il y a le député André Mbaka, le professeur Jean-Louis Esambo, juge à la Cour Constitutionnelle et doyen de la faculté de droit à l'Université de Kinshasa.

Patient Lukusa, à Lubumbashi